Qui est Jamal Khashoggi ? C’est un opposant au prince Ben Salman devenu éditorialiste au Washington Post, une personne très en vue donc lié avec les think-thank américain. Sauf que, le 2 octobre lorsqu’il se rend au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul, il n’en ressortira. C’est là, que l’on apprend qu’il a été tué d’une façon sordide : découpé à la scie ! Une histoire délirante, qui jette un jour nouveau sur Mohamed Ben Salman qui était la coqueluche de la presse occidentale il y a encore un an car il représentait la modernité, la fin du wahhabisme et il avait autorisé les femmes à conduire, quelle modernité ! On se souvient quand même qu’il avait détenu le premier ministre libanais, pour le contraindre à démissionner. C’est Emmanuel Macron qui avait dû calmer le jeu. En fait, on s’aperçoit que c’est un sanguinaire qui pensait qu’il allait pouvoir se permettre de faire trucider de façon ignoble sans penser qu’il allait froisser ses alliés.
Alors oui, des assassinats politiques, il y en a eu et même sur le sol français. Seulement, quand ce sont les Russes qui empoisonnent leurs ennemis, le monde hurle ! Mais quand c’est Mohamed Ben Salman, là on regarde ses chaussures. Car il y a un problème derrière : l’alliance Etats-Unis – Israël – Arabie Saoudite qui bouscule totalement la géopolitique depuis quelques mois. Cette alliance semble contre-nature mais en fait ils ont un ennemi commun : l’Iran. Et l’Arabie Saoudite a décidé de s’imposer comme une puissance régionale grâce à ses pétrodollars. Souvenez-vous là aussi que la France s’était retrouvée piégé ! Emmanuel Macron qui voulait apparaître comme indépendant a été obligé, quand Donald Trump et Mohamed Ben Salman ont claqué des doigts, d’aller bombarder la Syrie pour montrer que nous étions des alliés fervents.
Et là, comme d’habitude, on entend pas beaucoup la France ni l’Europe. Pourquoi ? Parce qu’ils sont tenus par les pétrodollars et les investissements. Mohamed Ben Salman, attire et achète tout le monde et la France comme l’Europe sont incapables de peser dans ce jeu géopolitique qui, hélas, nous dépasse.