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Mini-sommet sur les migrants : l’Europe n’est pas prête de trouver un consensus

Alors que s’est tenue ce week-end une réunion des chefs d’État et de gouvernement européens sur le sujet de l’accueil des migrants, les États membres ont fait étalage de toutes leurs divisions.

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Il est fabuleux de lire les commentaires à chaud. Sur le site du Monde, on explique que c’est une réussite. Que malgré l’absence de solution commune, les chefs d’État et de gouvernement sont sortis satisfaits. Sur le site du Figaro, c’est au contraire la zizanie et le constat des divergences. En fait, ce sommet valait surtout par ses absents : le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie), qui n’a aucune intention de se laisser culpabiliser au nom de ces valeurs qu’Emmanuel Macron adore brandir.

Il l’a refait, d’ailleurs ! En réponse aux Italiens qui le trouvaient un tantinet arrogant, et surtout totalement, disaient-ils, en-dehors des réalités. "Nous avons des valeurs, c’est ce qui nous a fait", a-t-il déclaré, "chaque fois que nous les avons trahies, nous avons créé le pire". Bref, une fois de plus, la référence aux heures les plus sombres de notre histoire pour convaincre les peuples que tout va bien et que ceux qui s’inquiètent sont de méchants xénophobes. Pendant ce temps, on conserve le règlement de Dublin qui demande à l’Italie, la Grèce et l’Espagne de se débrouiller avec le problème. Mais quel problème ?

Vous avez la version d’Emmanuel Macron : nos valeurs ce sont les Droits de l’Homme, donc accueillons au nom des Droits de l’Homme sans jamais nous soucier de savoir comment maintenir cette civilisation qui a, justement, inventé les Droits de l’Homme ! Et puis vous avez la version de Bernard-Henry Lévy : il n’y a pas de crise des migrants. Il l’a déclaré hier ! Pas de crise des migrants, dit-il, puisque le solde migratoire est nul. Il y a autant de gens qui quittent l’Europe que de gens qui y entrent.

Un simple coup d’œil sur les chiffres prouve que c’est parfaitement faux. Mais surtout, BHL a l’air de croire que les gens qui sortent de l’Europe sont les mêmes que ceux qui entrent ! En fait, pour ces gens-là, la réalité ne compte pas : il s’agit juste de nous expliquer que l’Europe doit accueillir de manière inconditionnelle tous les réfugiés. Oui, parce que les tenants de cet accueil inconditionnel disent "réfugiés" pour faire croire que tous fuient des zones de guerre et sont éligibles au droit d’asile. L’Europe n’est pas prête de trouver un consensus…

L’Espagne et la France plaident pour des centres de rétention sur le sol européen, l’Italie les voudrait dans les pays de transit, tous veulent travailler directement dans les pays de départ, etc. Très bien. Mais tant que l’Europe sera sous la pression d’ONG no borders, elle n’aura aucune réponse collective.

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