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Itinérance mémorielle de Macron : un parcours du combattant proche du chemin de croix

La semaine de commémorations du centenaire de la fin de la première guerre mondialle d'Emmanuel Macron a tourné au chemin de croix, à travers les interpellations des Français sur le carburants ou sur les retraites.

Il a été interpellé par un nombre de Français assez incalculable, on s’en doutait. Sur le carburant, sur les retraites…

Un ouvrier qui lui lance : "Vous n’êtes pas le bienvenu ici, vous prenez d’une main ce que vous donnez de l’autre."

Ça a toujours existé. Évidemment, de la part de cet ouvrier, c’était sans doute aussi pour se mettre en avant. Et ça a marché, puisque tous les médias en parlent.

Cette itinérance devait être une reconquête des territoires. Finalement, ça montre que le gouffre est en train de s’ouvrir sous les pieds du président.

Rappelez-vous de Nicolas Sarkozy qui était obligé de se cacher dans un café de Bayonne. Mais c’était à la fin de son mandat !

Là, on n’est qu’à un an et demi de l’élection d’Emmanuel Macron et on est déjà dans une atmosphère de fronde, un grondement sourd qui vient surtout des classes moyennes. Dans toutes les révoltes, c’est quand on touche au consentement à l’impôt que ça bascule. On se souvient des Bonnets Rouges sous François Hollande.

L’impôt n’est accepté que s’il paraît juste et si on a le sentiment de recevoir autant qu’on donne. C’est bien ça le problème actuel.

Il y a une faute originelle d’Emmanuel Macron, qui rappelle un peu celle de Nicolas Sarkozy, c’est d’avoir donné d’emblée de l’argent aux plus riches, à travers par exemple la baisse de l’ISF alors qu’il a repoussé les gains de pouvoir d’achat des classes moyennes.

Il y a plus grave que ça. Le problème, c’est surtout que cette politique ne peut être comprise que s’il y a un grand dessein. Or, ça passe, par exemple si on veut lutter contre la pollution, par un plan d’investissement piloté par l’État pour flécher l’argent vers un changement de modèle économique.

Mais ce n’est pas possible parce que ça nécessiterait de changer totalement les règles de notre système économique qui nous sont imposées notamment par l’Europe. Emmanuel Macron accepte ces règles. Il est donc pieds et poings liés. Il ne lui reste plus que les taxes à augmenter...

 

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