Tout comme en 2021, au printemps 2022, le gel est de retour, au grand dam des agriculteurs.
"Ce qui est efficace contre la gelée blanche, ce sont les bougies"
"On est équipés de tours antigels. Ce sont des machines qui brassent l’air pour récupérer de l’air en altitude et le ramener sur la surface du sol, au niveau des plantes à protéger, en l’occurrence la vigne. Mais en ce moment, on a de l’air froid en altitude, donc ces machines ne sont pas efficaces. Elles sont en revanche efficaces contre les classiques gels de printemps, ce qu’on appelle la gelée blanche, qui arrive fréquemment fin avril ou début mai. Ce qui est efficace, ce sont les bougies.
Mais, bonne nouvelle : il y a encore beaucoup de bourgeons qui sont au stade hivernal, ils n’ont donc pas été endommagés par le gel", explique François Cazin, vigneron à Cheverny et président de l’Association viticole du Loir et cher.
"Tous ces dispositifs de protection contre le gel, c’est des années d’investissement"
Est-ce les mêmes méthodes, les mêmes précautions chez les arboriculteurs ? "C’est très ressemblant, nous utilisons, comme mon collègue viticulteur, des bougies de chaleur et du brassage d’air. Nous utilisons les deux techniques, ça apporte quelque satisfaction. Après, nous utilisons l’aspersion. Cela consiste à apporter de l’eau pendant toute la durée du gel. On projette de l’eau sur la culture, sur nos arbres. En période de gel, l’apport d’eau va passer de l’état liquide à solide. Et cette transformation génère des calories. Cela fabrique un cocon de glace autour des bourgeons, autour des fleurs. Quand le soleil revient, la glace fond, et notre culture a été protégée.
Mais tout cela est très lourd, c’est des années d’investissement. Ce sont des choses qu’il faut entretenir au fur et à mesure. Et encore, quand la trésorerie le permet. En ce moment, nous sommes affaiblis par le gel du printemps 2021", a raconté Jérôme Capel, arboriculteur et producteur de fruits (prunes, pommes et raisins) de table.
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