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Le cri d'alarme des vignerons coopérateurs à Marc Fesneau

Par Jean Baptiste Giraud

Dans les plans d'aide à l'agriculture française annoncés, les vignerons coopérateurs font partie des grands oubliés.

vignerons
Les Vignerons coopérateurs dans la tourmente. (© AFP)

Les vignerons coopérateurs seraient-ils les oubliés des plans d’urgence de l’agriculture française ?

Vignerons : le gouvernement au rendez-vous

"En nombre, nous sommes 60% des vignerons français, explique Joël Boueilh, Vigneron à Saint-Mont (32), président des Vignerons coopérateurs de France. Nous représentons à peu près 40% du volume. Ce sont des exploitations plutôt modestes. Nous mettons nos moyens en commun pour faire le vin et le commercialiser."

"Le gouvernement est au rendez-vous ; il a mis des dizaines de millions d’euros pour accompagner la filière viticole. Mais pour accompagner les vignerons indépendants dans leurs vignes et dans leurs chais. Par contre, pour les caves coopératives, il n’y a pas cet accompagnement. Aujourd’hui, on se retrouve avec une situation à deux vitesses."

 

Stocks et déconsommation

"Le ministre de l’Agriculture nous dit travailler sur le sujet. Mais en réalité, nous ne savons pas exactement où en est le dossier, regrette Joël Boueilh, Vigneron à Saint-Mont (32), président des Vignerons coopérateurs de France. On le croise aux détours du salon de l’Agriculture, mais on n’arrive pas à avoir de rendez-vous avec lui. Nous demandons deux mesures. Il y a des régions qui produisent. Mais les ménages font des choix, il y a une déconsommation. Certaines caves coopératives se retrouvent à porter des stocks de vin. Nous demandons une aide pour porter ces stocks, qui ont un coût."

"Nous demandons aussi une aide pour avoir un peu de trésorerie pour les vignerons. Nous espérons que ces vins vont se commercialiser. Autre mesure : des régions ont subi des aléas climatiques, n’ont pas eu de récolte, mais ont fait des investissements. Mais pour utiliser l’argent de l’État, il faut demander l’autorisation à Bruxelles. On ne sait pas si cette demande a été faite ou non. Cela fait partie des questions que nous posons au ministre et pour lesquelles nous n’avons aucune réponse. Les vignerons et les responsables de caves coopératives s’impatientent."

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