Joël Fourny était l'invité de Patrick Roger le 2 septembre 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"L’artisanat est indispensable pour redynamiser l’ensemble du territoire"
"Sur l’apprentissage on est plutôt rassurés : le nombre d’apprentis est en baisse de 10% seulement, alors que nous avions tablé sur une baisse d’au moins 30%. C’est une grande satisfaction. Cela veut dire que les entreprises artisanales ont compris qu’il fallait continuer à former. Il est indispensable de former des jeunes sur des vrais savoir-faire, de préparer la transmission.
Les artisans gardent le moral, ils sont toujours en activité. On a réussi à maintenir l’activité artisanale sur l’ensemble du territoire. Il faut savoir que 1,3 million d’entreprises artisanales sont réparties sur le territoire, il n’y a pas une commune sans artisans. Il n’y aura pas de reprise de l’économie française sans l’artisanat. Ce secteur est indispensable pour redynamiser l’ensemble du territoire", a déclaré Joël Fourny.
Plan de relance : "on attend des mesures fortes"
Joël Fourny a également fait part de ses espoirs quant au plan de relance, qui sera dévoilé par le Premier ministre le jeudi 3 septembre 2020. "Par rapport au plan de relance, on attend des mesures fortes : on a des dettes sociales, des dettes fiscales, des échéances d’emprunts etc. Quant au Prêt Garanti par l’État (PGE), sur lequel 30% des entreprises artisanales ont fait une sollicitation, on attend de savoir quel mode opératoire se mettra en place, sur quelle durée on va rembourser cet emprunt, avec quel taux. Je pense que pour rassurer vraiment les artisans et leur permettre de rebondir rapidement il faudrait imaginer un prêt à taux zéro. Car si on rajoute des coûts, cela va encore pénaliser les entreprises.
Nous nous réjouissons de l’annonce de Bruno Le Maire comme quoi, dans le cadre du plan de relance, l’exécutif mettra un accent sur le numérique. Nous avons tous vu à quel point cela peut être important dans une période de crise sanitaire."
Et l’obligation de port du masque ? "Je pense que du moment que les entreprises artisanales sont rassurées sur la continuité de l’activité, elles pourront s’adapter à ce qui leur est demandé. Même si cela engendre un coût supplémentaire, c’est relativement faible par rapport à un éventuel arrêt de l’activité."
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