La CAPEB (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) publie une étude sur le secteur de l’artisanat. Et alerte le gouvernement sur les incertitudes croissantes du secteur, et sur les craintes des artisans.
Un plan social "déguisé"
"Depuis plus de deux ans, le recul d’activité est assez net, explique Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, au micro de Patrick Roger sur l'antenne de Sud Radio. Le troisième trimestre 2025 est encore en recul de 3,5% par rapport à 2024. On sait que cette année a été négative, et destructrice d’emplois. C’est une lente descente aux enfers."
"C’est un vrai plan social dont personne ne parle : l’année dernière, nous avons détruit 28 000 emplois. La tendance est à peu près identique pour 2025. On dit à Matignon et à l’Élysée « prenez soin des TPE, redonnez de la confiance au marché car cela devient dramatique »."
.@reponcapeb (@capeb_fr) : "Les agriculteurs sont de moins en moins nombreux, et dans le secteur du bâtiment, la tendance est la même" #GrandMatin https://t.co/ZPlCOqw4X4 pic.twitter.com/qrmrvurBOo
— Sud Radio (@SudRadio) November 6, 2025
Le fiasco de la transition énergétique
Pour quelles raisons l’artisanat souffre-t-il ainsi ? "Les particuliers n’ont pas confiance. On voit bien que l’épargne ne cesse d’augmenter. Devant le marasme politique, les Français préfèrent épargner que lancer des rénovations. Il faudrait que le gouvernement donne des signes forts, notamment sur la transition énergétique, estime Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, sur l'antenne de Sud Radio. Avec la rénovation dite globale, d’ampleur, on a biaisé le marché et fortement dépensé de l’argent public pour peu de particuliers."
Que demander au gouvernement ? " Je ne sais pas de quoi il s’occupe, mais depuis deux ans, il n’a pas légiféré sur des arbitrages favorables. Le marché se concentre sur de nouveaux métiers d’intermédiaires et de PME qui captent la valeur ajoutée. De l’autre côté, les autoentrepreneurs, eux, sont des travailleurs précaires qui viennent paupériser le marché. Nous voulons avoir des entrepreneurs indépendants qui vivent bien de leur métier. Il nous faut de plus en plus de TPE sur le territoire."
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