Le coup de gueule de la France Insoumise. Le groupe politique critique Air France qui a choisi le géant américain Starlink pour permettre à ses passagers de se connecter au Wi-Fi en vol, plutôt qu'une entreprise française Eutelsat. C'est le sujet du jour de l'édito de Jean-François Achilli.
"Une constellation de mauvaise foi. Des voix s’élèvent en cette fin d’année politique poussive pour s’indigner, une dernière fois, une toute petite, avant le réveillon de Noël, histoire de ne pas perdre la main. Ainsi, la France Insoumise, par la voix de son patron Jean-Luc Mélenchon - mais il n’est pas le seul- s’élève contre Air France qui a choisi Starlink pour permettre à ses passagers de se connecter au Wi-Fi en vol, plutôt que l’opérateur français Eutelsat. Commentaire du leader insoumis à l’encontre de la compagnie aérienne nationale, privatisée depuis plus de 20 ans, faut-il le rappeler : « le grand patronat de ce type n'a pas de patrie. Sauf pour les subventions et les aides sans contreparties."
"La cible de tous ceux qui s’élèvent contre ce choix : Elon Musk, l’imprévisible patron de Starlink, Tesla et Space X, honni de ce côté de l’Atlantique depuis qu’il a soutenu Donald Trump, avant de s’en éloigner. Elon Musk et ses déclarations-choc sur le réseau X dont il est aussi le propriétaire, qui n’a de cesse de critiquer cette Union Européenne qui, à ses yeux, « devrait être abolie. »"
L’ennui est que les détracteurs d’Air France se réveillent bien tard. Avec des arguments qui ne tiennent pas le ciel. Cela fait quinze mois que la compagnie aérienne a annoncé son intention de se connecter à Starlink. Les premiers vols connectés ont eu lieu à la fin de cet été. C’est un retweet de félicitations d’Elon Musk qui a réveillé ses détracteurs. Sans doute à tort : les 650 satellites de la société OneWeb, rachetée par Eutelsat, qui évoluent en basse orbite ne peuvent pas lutter contre la constellation des 9000 satellites et plus de Starlink. C’est quatorze fois plus. Air France a fait le choix du confort de ses passagers. Et rien d’autre. La petite politique n’aura sa place ici que le jour où un réseau européen pourra vraiment s’aligner."
Retrouvez l'édito de Jean-François Achilli à partir de 9h05 du lundi au jeudi dans La Vérité en Face.