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"Pour l'éducation à la sexualité, il faut une attention particulière pour protéger les enfants"

Par Jean Baptiste Giraud

"Pour l'éducation à la sexualité, il faut une attention particulière pour protéger les enfants" : Sophie Audugué était l’invitée d’André Bercoff sur Sud Radio le mardi 11 avril 2023 dans "Bercoff dans tous ses états".

Sophie Audugué, invité d’André Bercoff dans Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Sophie Audugué, déléguée général et porte-parole de SOS éducation, revient sur l'éducation à la sexualité à l'école et dans l'Éducation nationale avec André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états" le mardi 11 avril 2023.

"Nous sommes favorables à des actions d'éducation d'abord par rapport aux adultes"

"Pap Ndiaye a rappelé à plusieurs reprises depuis qu’il est ministre de l'Éducation nationale qu'il ferait de l'éducation à la sexualité une priorité" commence par rappeler Sophie Audugué. "Alors déjà sur ce point, nous ne sommes pas tout à fait d'accord puisque nous considérons que l'école est là pour instruire. Et que la priorité de l'institution scolaire c'est instruire tous les enfants. Ce qui n'est pas du tout le cas aujourd'hui comme on le sait.  Et puis de protéger les enfants, c'est-à-dire de lutter contre le harcèlement scolaire, ce qui n'est pas le cas. Très franchement nous on est contre le mot éducation à la sexualité. En tous les cas en maternelle et en primaire puisqu'il n'y a pas de sexualité à cet âge-là évidemment. Après nous sommes favorables à des actions d'éducation d'abord par rapport aux adultes, mais également des enfants pour rappeler à chaque enfant que son corps lui appartient. Et que personne ne peut toucher son corps ni lui demander de toucher le sien. De manière à préserver tous les enfants contre un risque qui est celui des abus sexuels, dont on sait qu’il touche 10% des enfants.

C'est un enjeu évidemment de santé publique. Que l'institution scolaire mette en place des actions pour sensibiliser, et en plus de ce qui est fait à la maison.  Nous sommes bien entendu favorables à ce qu'il y ait une information, une formation et une attention particulière pour protéger les enfants de sa vie sexuelle. Mais on ne voit pas du tout en quoi ce type de propos rapportés par des enfants vont justement les aider dans ce cadre-là.  Pire dans quelle mesure un adulte qui jouerait à cela, qui jouerait de la séduction, qui parlerait du plaisir ou de faire plaisir, l'enfant comprendrait qu'effectivement l'adulte agit mal.  Donc c'est contraire à l'objectif, de notre point de vue, et très dangereux pour plein de raisons".

"En 2013, on va appeler des nouveaux standards qui nous viennent vraiment des États-Unis"

"Ce qu'il faut bien savoir, c'est que la première loi date de 2001" retrace Sophie Audugué. "C'est la première loi qui va inscrire une obligation d'éducation à la sexualité, et il y a eu en fait deux grandes périodes par rapport à cette éducation à la sexualité. Avant 2013, comme le rappelle Gilles Bruno, on est dans de la protection. Il s'agit notamment de d'informer les enfants sur les risques d'une grossesse prématurée, d'informer sur les risques de maladies sexuellement transmissibles, en premier desquelles le sida. Et on est vraiment dans une logique d'informations, de protection, on est dans de la santé publique et l'éducation nationale le réalise, notamment soit à travers des programmes d'information structurés soit via également les cours de SVT.  On est sur une approche vraiment très dans la précaution, dans la santé.

Et puis en 2013, il y a un basculement où là on entre dans ce qu’on va appeler des nouveaux standards qui nous viennent vraiment des États-Unis, qui sont portées par l'OMS. Et là on n'est plus du tout dans la protection, on est dans de l'idéologie, donc s'agit de déconstruire le fonctionnement même de ces enseignements et on sert plutôt un enjeu sociétal c’est-à-dire des idéologies d'adulte, que véritablement la protection de la santé et notamment la protection des enfants. Et ce faisant on va se retrouver avec des cours d'éducation à la sexualité qui vont être laissés par des associations déjà connues pour être très idéologiques, et puis avec des contenus qui vont d'ailleurs se retrouver dans un certain nombre de supports qui sont validés par l’éducation nationale, ou sous tutelle de l'éducation nationale ou accessible via des plateformes en lien avec l'Éducation nationales qui vont être absolument choquantes. Et un certain nombre de professionnels vont alerter en disant attention là on va procurer chez des enfants, si on leur diffuse ce genre de contenu ou ce genre de séquences, des viols psychiques ou des chocs, des traumas" conclut Sophie Audugué.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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