Vincent Rigal, vous êtes CEO de Circular Place. En quoi consiste l'activité ?
"Alors chez Circular Place, on favorise la redistribution des actifs. C’est-à-dire qu'on va identifier et qualifier les gisements de nos clients. Puis on va leur offrir des solutions de réemploi soit en interne soit en externe. C'est un service digital qui permet à nos clients de s'outiller pour pouvoir connaître quels sont leurs actifs, c'est la base de tout réemploi et puis ensuite trouver des débouchés en interne ou en externe."
Quel genre d'activité vos clients ?
"Alors on a des clients de tout type, on travaille aussi bien avec des acteurs du facility management tels que Sodexo, que des hôteliers tels que le groupe Accor, ou des banques. Voilà, à chaque fois qu'il y a un site qui ferme, que faire de tous les actifs qui sont présents sur ce site et comment les redistribuer."
"On est présent partout en France et en Allemagne"
Ce qui veut dire que ces grandes firmes n'ont pas en interne un service qui permet ce reclassement ?
"Alors elles le faisaient déjà, mais pas de façon optimisée. Et avec le digital aujourd'hui, très rapidement on peut inventorier des actifs grâce à l’IA. À partir d'une simple photo, on peut qualifier un article et créer une fiche, et à ce moment là la partager."
Il y a un avantage sur l'impact social et économique ?
"Alors le principe de la solution est avant tout de réemployer des équipements et des mobiliers ou du material IT, et l'idée étant de se dire on identifie quels sont les gisements, et ensuite de pouvoir les proposer aux autres pour éviter des achats inutiles. Puisque le principal achat responsable c'est ce qu'on a déjà en interne qui peut être réutilisé.
Aujourd'hui le marché de la seconde main est énormément mobilisé autour de cette dimension sociale et d’impact. Il y a énormément d'acteurs de l'ESS qui sont amenés à acquérir ces produits pour les reconditionner, pour ensuite les reproposer sur des plateformes de seconde main."
CircularPlace, une plateforme qui favorise la redistribution des actifs et offre des solutions de réemploi à ses clients, son CEO, Vincent Rigal, nous explique :#LaFranceDansTousSesÉtatshttps://t.co/RSXgmlsxJC pic.twitter.com/q4O90NUZzE
— Sud Radio (@SudRadio) November 4, 2025
Vous êtes implanté où géographiquement ? Vous commencez à des ramifications sur l'Europe ?
"Alors aujourd'hui on est présent partout en France, et on est aussi présent en Allemagne. Le siège est basé à Paris, et nos équipes techniques sont à Bordeaux. Par opportunisme on a eu l'opportunité d'aller travailler sur le marché allemand, et puis c'est un marché qui est assez sensible à la thèse impact, et donc on se développe là-bas."
"On a des grandes ambitions"
C'est un savoir-faire français, ou c'est un logiciel international ?
"Alors je pense qu'en France on est quand même les champions de l'économie circulaire. Donc de ce fait là effectivement on exporte notre savoir-faire, et donc on démocratise des pratiques qui ont trouvé racine au sein de notre façon d'agir en tant qu'individu, au travers des dons qu'on peut faire à des associations."
Il y a quand même des difficultés à franchir pour pouvoir maintenir l'activité, ou ça coule de source ?
"Alors non, effectivement on ne lâche rien, la vie entrepreneuriale n'est pas un long fleuve tranquille. Aujourd'hui on lance une levée fonds participative, et on espère que tous nos clients vont nous suivre.
En tout cas on est ravis de proposer de rejoindre l'aventure Circular Play sur la plateforme Tudigo. Effectivement on ne lâche rien puisqu'on a des grandes ambitions, et qu'on veut démocratiser l'économie circulaire à grande échelle."
Retrouvez pendant trois semaines l'association entre Sud Radio et la Chambre de Commerces et d'Industrie avec la rubrique « Ne lâchons rien ! », qui donne la parole aux entrepreneurs qui se battent pour créer et sauver des emplois. Une rubrique à retrouver au micro de Périco Légasse dans « La France Dans Tous Ses États ».