En réalité, il n'a pas échoué. Les Italiens ont voté avec leurs pieds. L’opposition leur proposait d’assouplir les conditions de naturalisation et ils n’en voulaient pas. Résultat, le seuil de 50% de votants requis pour valider le vote n’a pas été atteint. N’empêche que, sur un problème majeur concernant l’identité et l’avenir du pays – à savoir qui peut devenir citoyen –, les Italiens ont pu exprimer leur choix, fût-ce de manière négative. Depuis des décennies, les dirigeants français, eux, s’emploient à soustraire à la volonté populaire les questions régaliennes en général, et l’immigration en particulier
Par exemple, la sidérante déclaration d’Emmanuel Macron fustigeant ceux qui "voudraient faire oublier le combat pour le climat et préfèrent «brainwasher » sur l’invasion du pays et les derniers faits divers". Passons sur le complotisme et le ridicule américanouillard… Au-delà de l’échec de sa politique écologique, il nie la réalité de l’insécurité et de l’immigration incontrôlée. Une semaine après la razzia des Champs-Élysées, il accuse les Français d’être endoctrinés et manipulés parce qu’ils s’en inquiètent. Il qualifie de faits divers la mort d’adolescents tués par des récidivistes, souvent étrangers en situation irrégulière. Aurait-il osé qualifier la mort de Nahel de fait divers ?
Les Français, y compris de gauche, demandent majoritairement une réduction drastique de l’immigration. Et on leur dit qu’il serait inconstitutionnel de leur demander leur avis.
C’est vrai, la constitution ne le permet pas
Alors, changeons-la ! Le problème n’est pas juridique ou constitutionnel, mais politique et idéologique : une grande partie des élites politiques et médiatiques est immigrationniste. L’entourloupe originelle, c’est que être contre l’immigration, c’est être raciste, et être pour, c’est un brevet de supériorité morale.
L’accusation de "brainwashing" traduit un mépris de classe abyssal pour les ploucs, inaccessibles aux merveilles du multiculti et pollueurs en prime. Les belles âmes devraient se méfier, car les ploucs finiront par se rebiffer et confier les clés à des dirigeants qui auront peut-être les mains un peu plus sales qu’Emmanuel Macron, mais qui, au moins, auront des mains.
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