Le policier auteur du tir mortel en 2023 contre Nahel, suite à un refus d'obtempérer à Nanterre, passera finalement en jugement pour meurtre aux assises, ont décidé deux juges, suivant les réquisitions du parquet.
Affaire Nahel : "une lecture personnelle et restrictive"
En effet, selon ces magistrats, "rien ne démontre que ce policier était autorisé dans les circonstances à faire usage de son arme, en méconnaissance des principes de proportionnalité et d’absolue nécessité." "C’est une lecture de l’autorisation que la loi donne d’utiliser leur arme très personnelle et très restrictive, quand il y a un refus d’obtempérer dangereux", estime Maître Laurent-Franck Liénard, avocat du policier Florian M.
"Nous avons un texte qui, en 2017, autorise les policiers à faire usage de l’arme dans certaines circonstances. Et nous avons des juges aujourd’hui qui disent non. Qui refusent que l’on fasse usage de son arme quelles que soient les circonstances. Les magistrats disent qu’il y avait d’autres moyens, donc pas de nécessité, sans nous dire quels moyens."
"C'est une lecture personnelle et restrictive des magistrats" : Le policier auteur du tir mortel sur Nahel sera jugé pour meurtre, son avocat annonce faire appel #GrandMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) June 4, 2025
"La justice, cela doit piquer"
"J’attends que l’on me dise comment on arrête une voiture quand on est allongé dessus. Bien sûr, nous allons faire appel", précise estime Maître Laurent-Franck Liénard, avocat du policier Florian M. . C’est une décision qui n’est pas bonne en droit, pas bonne socialement. Elle n’a aucune portée positive."
Gérald Darmanin propose que l’on applique une peine certaine, sans sursis, si l’on s’en prend à un représentant de l’ordre. "Une chose est certaine : la difficulté est que celui qui comparait devant un tribunal rigole. Fondamentalement, il sait qu’il a très peu de chances d’incarcération, et cela ne va rien lui prendre. Les dommage et intérêts sont payés par la collectivités nationale. Ils sont insolvables, on ne peut rien saisir. Il faut une peine certaine, qui fasse mal au délinquant dès qu’il franchit la limite. Je suis très favorable à une peine très courte, mais immédiate, même quatre à cinq jours. Il faut que cela pique."
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