Sur les réseaux sociaux, de jeunes Français issus de l’immigration s’adressent à ceux ayant commis des dégâts après la victoire du PSG en Ligue des champions : « Vous salissez nos quartiers, vous encouragez le racisme, et vous crachez sur un pays qui vous nourrit. »
PSG et violences : "Cela salit les quartiers populaires"
"C’est plutôt salutaire, il faut noter que c’est une minorité agissante mais beaucoup reprise médiatiquement, réagit Reda Didi, fondateur de l’association Graines de France, et spécialiste des politiques de sécurité locale. Cela salit les quartiers populaires, dont les habitants sont aussi parfois pris en otage." Des quartiers qui en ont assez de voir renvoyée cette image… "Les débordements sont arrivés jusque dans les centre-ville, mais ils existent parfois dans les quartiers populaires et les habitants vivent avec cela. Et là on en parle moins."
Selon lui, les quartiers ne sont pas les auteurs collectifs de ces violences. "Certains jettent l’opprobre sur tous ces territoires, tous ces habitants. Alors qu’un millier de personnes ont commis des débordements pendant ce week-end. Les autres sont venus communier dans la joie. J’ai pu le voir à Grands Boulevards ou Bastille, c’était bon enfant."
Violences après la victoire du PSG : "Ce n’est pas que pour la Ligue des champions. 1998 n'était pas aussi idyllique... On a la mémoire courte : il y a eu aussi des débordements !" rappelle Reda Didi #GrandMatin https://t.co/dHSQKEjGuY pic.twitter.com/tO9THWPv8r
— Sud Radio (@SudRadio) June 3, 2025
"France 98 n'était pas idyllique"
Pour Reda Didi, fondateur de l’association Graines de France, et spécialiste des politiques de sécurité locale, "de plus en plus souvent on a des problèmes de rixe. Une forme de violence de plus en plus visible. Mais en même temps, des milliers de matches se déroulent très bien." Pourquoi cette situation, des jeunes venus pour l’essentiel des banlieues, viennent saccager les centre-villes ? "Ce n’est pas qu’à Paris ou en France, ou la Ligue des Champions de cette année. France 98, ce n’était pas aussi idyllique qu’on le dit. Il y a aussi eu des débordements."
"On a un manque de cadre et d’autorité pour les jeunes. On le voit dans les premières comparutions immédiates. La meute, ces moments d’euphorie, amène une sorte de folie et amène les gens à faire des choses qu’ils ne feraient pas dans des conditions normales." Peut-on parler de barbares, au vu de ces violences suite à la victoire du PSG ? "Je n’interdis pas les mots. La répression est une bonne chose, mais il faut aussi de la prévention. On ne peut pas laisser 90% du travail à la police et aux forces de sécurité intérieure. Si on ne fait pas un travail en amont avec les maires, les collectivités locales mais aussi les habitants pour éviter ce type de débordements, on n’y arrivera pas."
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