La Nouvelle-Zélande a lancé sa tournée d'automne par une victoire longue à se dessiner (26-13) samedi contre l'Irlande à Chicago, prenant au passage sa revanche de sa première défaite de son histoire contre les hommes en vert il y a neuf ans, sur cette même pelouse du Soldier Field.
Avec quatre essais, les All Blacks, N.2 mondiaux, ont donné le ton face aux joueurs d'Andy Farrell, N.3, avant de rejoindre l'Europe pour trois matches, en Ecosse d'abord (8 novembre), à Twickenham contre les Anglais (15 novembre), puis au Pays de Galles (22 novembre).
Mais ils ont été impressionnants pendant un petit quart d'heure seulement, après avoir été menés jusqu'à l'heure de jeu.
Depuis leur première victoire contre les Néo-Zélandais, le 5 novembre 2016, après 111 ans de défaites et un seul match nul, en 1973, pour sauver l'honneur, les joueurs au Trèfle les regardaient dans les yeux, avec cinq succès en dix rencontres. Mais cette fois ils ont finalement dû céder, affaiblis dès la 3e minute par le carton rouge de 20 minutes infligé à son deuxième ligne Tadgh Beirne pour plaquage haut sur Beauden Barrett.
Le Néo-Zélandais Beauden Barrett (10) balle en main lors de la victoire contre l'Irlande (26-13), le 1er novembre 2025 à Chicago
KAMIL KRZACZYNSKI - AFP
En tête à la mi-temps (10-7), les Irlandais, devant un public acquis à leur cause, ont certes marqué les premiers, en situation d'infériorité numérique, par leur pilier Tadgh Furlong (16e), après une longue séquence de jeu à une passe derrière une pénaltouche.
Mais les hommes de Scott "Razor" Robertson ont aussitôt répondu (19e) par leur flanker Ardie Savea en position d'ailier, après une superbe action de Caleb Clarke relayée par Will Jordan sur l'autre aile.
Les All Blacks de Scott Robertson devaient se racheter après leur médiocre deuxième place lors du Rugby Championship cet été et notamment la pire défaite de leur histoire, à Wellington, contre les Springboks sud-africains (43-10). Mais pendant une heure ils n'ont pas dû rassurer leurs fans, avec un jeu haché, de nombreuses approximations et un pack déstabilisé par la furia irlandaise.
- Sans briller -
Rapidement privés sur blessures de deux des trois frères Barrett, le deuxième ligne et capitaine Scott dès la 2e minute puis Jordie, ex-centre de la province irlandaise du Leinster, un quart d'heure plus tard, les Néo-Zélandais n'ont jamais vraiment perturbé des Irlandais toujours très rugueux en défense, à l'image de ce plaquage désintégrant de Ringrose sur Beauden, le troisième de la fratrie (61e).
Mais sans briller, ce sont pourtant eux qui ont pour la première fois pris la tête au tableau d'affichage une minute plus tard par le pilier Tamaiti Williams, après une pénaltouche.
Et cinq minutes plus tard (67e) ils prenaient enfin le large avec un troisième essai signé Wallace Sititi, entré comme flanker dès la demi heure de jeu, avant que le demi de mêlée fasse gonfler le score à la 79e minute en s'échappant seul derrière une mêlée à 5 mètres. Mais il en faudra sans doute plus pour signer ce grand chelem en Europe que les hommes en noir cherchent depuis 2010.
AFP / Chicago (États-Unis) (AFP) / © 2025 AFP