Comme d'habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un village lointain qui s'appelle Beaverton, dans l’Oregon, aux États-Unis.
Pourquoi Beaverton ? Parce que c’est là que se trouve le siège de Nike, et que les révélations des maillots « extérieur » de l’équipe de France et du Brésil pour la Coupe du monde 2026 m’ont mis hors de moi.
Foot : la France en vert, le Brésil en rouge... les équipementiers prêts à casser les codes pour la Coupe du Monde 2026 ?
— Sud Radio (@SudRadio) April 30, 2025
"On a beau s'appeler Nike, on n'a pas le droit de niquer les couleurs d'une équipe !", réagit @PhDavidMtb dans son coup de gueule du jour ⚡️ pic.twitter.com/Wzp2zS5qal
Commençons par la France, qui a toujours joué en bleu pour le maillot domicile et en blanc pour le maillot extérieur — exception faite de l’Euro 2008 où le rouge avait remplacé le blanc. Le maillot extérieur prévu pour la Coupe du monde sera, accrochez-vous bien, « menthe à l’eau avec du noir et de l’or ». Le vert menthe à l’eau étant là, non pas pour rendre hommage à un tube d’Eddy Mitchell, mais pour rappeler la couleur de la statue de la Liberté, dont la France a fait cadeau aux USA. Bref, des couleurs qui n’ont rien à voir avec l’histoire de l’équipe de France ou le drapeau français.
Pour le Brésil, le second maillot sera… rouge, une première depuis 100 ans. Le cynisme commercial va jusqu’à remplacer le Swoosh, le logo de Nike, par un basketteur réalisant un dunk. À se demander s’ils n’ont pas confondu l’équipe de Pelé, Garrincha, Jairzinho, Zico, Romario, Ronaldo avec les Harlem Globetrotters.
Un Brésil qui, rappelons-le, jouait en blanc jusqu’à la tragédie du Maracanazo, cette défaite au Maracanã en finale de la Coupe 1950 face à l’Uruguay. Un blanc abandonné par superstition pour passer au jaune avec parements verts, d’où le nom « Auriverde », « or et vert », pour qualifier la Seleção.
Car les couleurs font partie de l’ADN d’une équipe nationale, comme d’un club. Les Albiceleste sont les Argentins, la Celeste, l’Uruguay. La Squadra Azzurra, l’Italie. La Roja, l’Espagne. Les Oranje, les Néerlandais. Et les Bleus, c’est l’équipe de France.
Une équipe, c’est une histoire, des victoires et des défaites mythiques, des trophées gagnés dans la joie, perdus dans les larmes. Ce n’est surtout pas une opportunité marketing pour vendre un maximum de maillots, quitte à les faire dans des couleurs abracadabrantesques.
On a beau s’appeler Nike, on n’a pas le droit de niquer les couleurs d’une équipe, a fortiori les Bleus et la Seleção !
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