single.php

Maillots de la honte : Nike sabote les Bleus et la Seleção

Par Philippe David

Les futurs maillots extérieurs de la France et du Brésil pour la Coupe du monde 2026 provoquent l’indignation. Entre choix de couleurs aberrants et abandon des traditions, Nike semble avoir oublié que les équipes nationales ont une histoire — et des symboles.

France's forward #15 Marcus Thuram celebrates with France's forward #07 Antoine Griezmann (L), France's defender #22 Theo Hernandez and France's forward #10 Kylian Mbappe (R) after scoring his team's second goal during the UEFA Euro 2024 football tournament Group B qualifying match between France and Republic of Ireland, at the Parc des Princes stadium in Paris, on September 7, 2023. (Photo by Anne-Christine POUJOULAT / AFP)

Comme d'habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un village lointain qui s'appelle Beaverton, dans l’Oregon, aux États-Unis.

Pourquoi Beaverton ? Parce que c’est là que se trouve le siège de Nike, et que les révélations des maillots « extérieur » de l’équipe de France et du Brésil pour la Coupe du monde 2026 m’ont mis hors de moi.

Commençons par la France, qui a toujours joué en bleu pour le maillot domicile et en blanc pour le maillot extérieur — exception faite de l’Euro 2008 où le rouge avait remplacé le blanc. Le maillot extérieur prévu pour la Coupe du monde sera, accrochez-vous bien, « menthe à l’eau avec du noir et de l’or ». Le vert menthe à l’eau étant là, non pas pour rendre hommage à un tube d’Eddy Mitchell, mais pour rappeler la couleur de la statue de la Liberté, dont la France a fait cadeau aux USA. Bref, des couleurs qui n’ont rien à voir avec l’histoire de l’équipe de France ou le drapeau français.

Pour le Brésil, le second maillot sera… rouge, une première depuis 100 ans. Le cynisme commercial va jusqu’à remplacer le Swoosh, le logo de Nike, par un basketteur réalisant un dunk. À se demander s’ils n’ont pas confondu l’équipe de Pelé, Garrincha, Jairzinho, Zico, Romario, Ronaldo avec les Harlem Globetrotters.

Un Brésil qui, rappelons-le, jouait en blanc jusqu’à la tragédie du Maracanazo, cette défaite au Maracanã en finale de la Coupe 1950 face à l’Uruguay. Un blanc abandonné par superstition pour passer au jaune avec parements verts, d’où le nom « Auriverde », « or et vert », pour qualifier la Seleção.

Car les couleurs font partie de l’ADN d’une équipe nationale, comme d’un club. Les Albiceleste sont les Argentins, la Celeste, l’Uruguay. La Squadra Azzurra, l’Italie. La Roja, l’Espagne. Les Oranje, les Néerlandais. Et les Bleus, c’est l’équipe de France.

Une équipe, c’est une histoire, des victoires et des défaites mythiques, des trophées gagnés dans la joie, perdus dans les larmes. Ce n’est surtout pas une opportunité marketing pour vendre un maximum de maillots, quitte à les faire dans des couleurs abracadabrantesques.

On a beau s’appeler Nike, on n’a pas le droit de niquer les couleurs d’une équipe, a fortiori les Bleus et la Seleção !

etrouvez "Le coup de gueule de Philippe David" tous les jours dans Les Vraies Voix de 17h à 19h. Abonnez-vous à notre chaîne YouTube pour retrouver toutes les vidéos sur la playlist de l'émission.

Suivez nous sur les réseaux sociaux :


L'info en continu
11H
10H
09H
08H
07H
23H
22H
21H
20H
19H
Revenir
au direct

À Suivre
/