Toute la Gaule est accablée par la chaleur... Toute ? Non. 12 départements résistent encore et toujours aux augmentations du mercure. Mardi 1er juillet, Le Val-d'Oise, les Yvelines, Paris, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine, la Seine-et-Marne, l'Essonne, l'Aude, l'Yonne, le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher, l'Indre-et-Loire, l'Indre et la Vienne, basculent dans le rouge.
Une alerte rare, qui remonte pour la dernière fois à août 2023, synonyme de danger pour la santé publique, qui s’ajoute à une vigilance canicule orange étendue à soixante-huit autres départements. Le pays est écrasé par un soleil de plomb et un mercure culminant à 40° celsius. Toute l'Île-de-France est frappée de plein fouet, et le centre du pays n’est pas épargné. Cette alerte rouge a des conséquences directes : consignes renforcées dans les crèches, restrictions d’activités sportives, vigilance accrue dans les établissements de santé et fermetures de certaines écoles.
La France sous cloche
Un dôme de chaleur recouvre l'hexagone. C'est une situation météorologique de saison qui s'abat sur l'Europe de l'Ouest. Ce phénomène agit comme un couvercle sous lequel l'air chaud et sec est emprisonné puis amplifié avec le temps. L’absence de vent, combinée à un ciel dégagé, empêche tout échange thermique. Résultat : la chaleur stagne, s’intensifie jusqu’à devenir étouffante, notamment en ville où l’effet d’îlot urbain vient aggraver la situation.
Ce type d’événement est typique de l’été, mais sa fréquence et sa violence tendent à se multiplier avec le réchauffement climatique. En juin 2019, la France enregistrait ainsi son record absolu caniculaire : quarante-six degrés à Vérargues, dans l’Hérault.
Ces départements qui résistent encore et toujours à la canicule
Pour l’heure, douze départements semblent résister. Cinq d’entre eux, situés dans le nord-ouest, sont maintenus en vigilance verte : le Finistère, les Côtes-d’Armor, la Manche, le Calvados et la Seine-Maritime. Sept autres demeurent en vigilance jaune, signe d’un niveau de chaleur élevé mais pas encore critique : le Pas-de-Calais, la Somme, l’Eure, l’Orne, le Morbihan, les Hautes-Alpes et la Corse-du-Sud.
Des lieux épargnés grâce à leurs conditions géographiques et météorologiques spécifiques : proximité de la mer, altitudes plus élevées ou circulation d’air plus favorable. Mais ces départements ne sont pas à l’abri d’un basculement. Si le dôme de chaleur venait à se déplacer ou à s’étendre davantage dans les jours qui viennent, la canicule s’étendrait elle aussi.
Face à la chaleur, comment bien se protéger ?
Dans ce contexte, les recommandations de santé publique sont claires. Boire de l’eau plusieurs fois par jour, même sans sensation de soif. Il est également crucial de rester à l’abri de la chaleur, en fermant les volets le jour et en aérant la nuit. Les activités physiques doivent être évitées, tout comme les sorties entre onze heures et vingt-et-une heures, plages horaires les plus dangereuses et les plus chaudes.
Les autorités insistent aussi sur la nécessité de veiller sur les personnes les plus vulnérables : enfants, personnes âgées, malades chroniques ou personnes fragiles. À la moindre alerte, maux de tête, vertiges, sensation de confusion, il faut composer le 15. En cas de départ de feu, les numéros d’urgence 112 et 18 sont à privilégier.
Ces dernières années, les canicules ne sont plus une exception, mais une composante régulière de nos étés. Météo-France appelle à la vigilance de chacun, tandis que les scientifiques rappellent que ces épisodes extrêmes ne sont que le prélude à un climat en pleine mutation.