Incarcéré à la prison de la Santé depuis le 21 octobre 2025, pour l’affaire du financement libyen, et condamné à cinq ans d'emprisonnement, Nicolas Sarkozy continue de faire couler de l'encre même derrière les barreaux.
Comme tout prisonnier ayant fait appel de sa condamnation, l'ancien président de la République a le droit de bénéficier de trois visites par semaine. Cependant, pour la plupart des détenues, il est très rare que les trois parloirs autorisés soient réellement accordés, souvent en raison de la surpopulation carcérale.
De son côté, Sarkozy peut voir jusqu'à 4 fois par semaine sa famille et bénéficie d’une durée de visite supplémentaire à un détenu “classique”. Une bonne heure contre les 45 minutes accordées habituellement.
.@NaomiHalll : "Quoi qu'on dise, Nicolas #Sarkozy n'est pas un justiciable comme les autres. Il a été chef de l'Etat, et doit être protégé davantage qu'une personne lambda"#MettezVousDaccord pic.twitter.com/cxObiMWeVU
— Sud Radio (@SudRadio) October 22, 2025
4 cellules "pour lui"
Autre point suscitant la polémique, les quatre cellules mobilisées par l’homme de 70 ans. En plus de la sienne, le mari de Carla Bruni est aussi surveillé par un policier 24 heures sur 24 occupant la pièce d’à côté. Pour que l'isolation soit totale, les deux cellules voisines sont aussi inoccupées. Ainsi sur les quinze “Mitare” du quartier d'isolement, quatre sont mobilisés par Sarkozy.
Ce matin dans la matinale de Sud Radio, l’avocat au barreau de Reims et membre de l’association Robin des Lois, Maître Emmanuel Ludeau a annoncé avoir saisi le tribunal administratif de Paris, afin de savoir si les conditions de détention de Nicolas Sarkozy étaient avantageuses ou non par rapport aux autres détenus.
En effet, depuis l'emprisonnement de l’ancien chef d'État, certains détenus déplorent certains laissez-passer accordés à Nicolas Sarkozy en comparaison avec leur situation personnelle.
Deux députés LFI tentent de rendre visite à Nicolas #Sarkozy en prison : "C'est ridicule !" lance @ericrevel1 #GrandMatin https://t.co/pbIcL6fzvx pic.twitter.com/kvMnHKOSy0
— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2025
“L'isolement en détention, c'est tout sauf un régime de faveur"
“D’un point de vue strictement professionnel, j'ai des clients qui sont incarcérés avec la même durée de détention qui disent que ça commence à bien faire le régime discriminatoire”, déclare le membre de l’association Robin des Lois.
“Par conséquent, la seule solution pour le savoir, c'est de demander au président du tribunal administratif de Paris, dans le cadre de ce qu'on appelle un référé constat, de recueillir toutes les informations utiles auprès de l'administration pénitentiaire, et de voir effectivement si ce personnage a, ou non, un régime discriminatoire. Est-ce qu'il est ou non avantageux ?" demande l'avocat.
Du côté de la défense, l’un des avocats de Nicolas Sarkozy défend tout régime de faveur pour son client en déclarant : “L'isolement en détention, c'est tout sauf un régime de faveur.”