C'est un événement qui n'a pas fini de débrayer la chronique et de faire couler beaucoup d'encre... Du 21 au 24 mai 2026 auront lieu à Las Vegas les Enhanced Games. Autrement dit, les Jeux dopés. Tout un programme. Au total, plus de 100 athlètes sont attendus au Resorts World, un complexe hôtelier qui, pour le moment, ne dispose pas encore d’infrastructure sportive.... Et comme son nom l'indique, le dopage y sera hautement autorisé.
Seulement 3 sports au programme
Loin des 45 disciplines olympiques des Jeux Olympiques 2024, le programme sera plus réduit avec seulement trois sports : la natation (50 et 100 m nage libre et 50 et 100 m papillon), l'athlétisme (100 m et 110 m haies) et également l’haltérophilie.
Naturellement, cette compétition est largement condamnée par l’agence mondiale antidopage (AMA), qui dénonce “un projet dangereux et irresponsable”.
Les JO sous le spectre du dopage ?
— Sud Radio (@SudRadio) July 18, 2024
Jean-Pierre de Mondenard, médecin du sport et auteur de "Le dopage aux Jeux olympiques" (@EditionsAmphora) : "Le dopage est encore plus important qu'avant"
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Des primes juteuses
Pour les sportifs, les jeux dopés seront aussi une occasion de décrocher une belle somme d’argent. Pour chaque athlète qui remportera une épreuve, une prime de 250 000 euros sera versée. Encore plus juteux : celui qui battra le record du monde du 50 ou 100 mètres nage libre se verra gratifier d'une somme d’un million d’euros. Et comme tous les moyens seront "bons" pour performer y compris - on l'aura compris - les plus interdits et prohibés, la lutte sd'annonce féroce !
À noter que les sportifs concourront à titre individuel et non en représentant une nation en particulier.
Une idée tout droit sortie de la tête d’un Australien du nom d’Aron D’Souza. Cet entrepreneur de 40 ans passé par la prestigieuse école d’Oxford, veut mettre à mal le Comité International Olympique qu’il juge “hypocrite et corrompu”. Ce dernier déclare “contester la posture anti-amélioration des grandes organisations sportives” en affirmant que “44 % des athlètes olympiques admettent s’être déjà dopés”.
Un sprinteur français déjà engagé
Les Enhanced Games permettront donc aux athlètes d’utiliser “la plupart des produits bannis par l’agence mondiale antidopage", ajoutant que “les substances que nous approuvons sont celles qui peuvent légalement être prescrites, autorisées et encadrées par des médecins professionnels et approuvées par les organismes de réglementation américains”.
En France, malgré les menaces de sanction du ministère des Sports et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Mouhamadou Fall, quadruple champion de France du 100 mètres et... suspendu jusqu'en juillet 2026 pour des manquements à ses obligations de localisation antidopage, a annoncé sa participation aux jeux dopés dans un entretien accordé au journal Le Monde.