Face à l’épidémie, un tour de vis sanitaire a été annoncé, notamment à Bordeaux. Les fêtes étudiantes sont interdites alors que les clusters se multiplient parmi les étudiants.
Les syndicats étudiants pas consultés pour la rentrée
"Les étudiants ont bien conscience de l’épidémie, estime Mélanie Luce, présidente de l’UNEF. C’est un sujet de discussion. Les week-ends d’intégration sont interdits, les soirées d’intégration aussi. Ce sont des soirées privées qui vont se tenir, en plus petit nombre, Les étudiants n’ont pas pu avoir de liens durant des mois. Il n’est pas surprenant qu’il y ait de soirées." Comment s’assurer que les gestes barrière soient respectés ? "On a des étudiants qui n’ont pas les moyens d’avoir de masque. Il y a de nombreuses choses sur lesquelles on n’a pas assez préparé la rentrée. La prévention n’est pas assez faite."
Y a-t-il eu des discussions avec les autorités pour préparer la rentrée dans les universités et grande écoles ? "On devrait, mais nous n’avons pas été consultés pour organiser cette rentrée. Il y a plusieurs clusters déclarés dans des établissements. On voit sur les réseaux sociaux des photos d’amphithéâtres bondés, avec tous les étudiants côte à côte. Un masque porté toute la semaine par un étudiant ne sert à rien."
Bordeaux, la meilleure affluence d'Europe en rugby
Côté sport, la préfecture de Gironde a pris des mesures, Les matches de l’UBB voient leur jauge revue à la baisse : "Oui mille personnes autorisées dans un stade qui peut en accueillir 30.000, c’est peu, très peu, 3% d’affluence maximum. Cela représente 4.000 supporters autorisés de moins que le reste du territoire français, souligne Alexandre Priam, correspondant rugby pour Sud Radio. L'UBB a gagné le droit sur le terrain de recevoir un quart de finale de coupe d’Europe. Ce ne sera pas vraiment un soutien habituel."
Les conséquences économiques sont bien plus graves pour l’UBB. "On parle de 300.000 euros, c’est une somme crédible. C’est la meilleure affluence d’Europe, avec 24.518 spectateurs en moyenne. C’est un budget construit en tenant compte d’une billetterie très performante. On recense trois modes de manque à gagner: les non recettes de billetterie, le remboursement des 8.000 abonnés, ou des avoirs, et les recettes périphériques, les boutiques du club autour de ce stade, la restauration, la boisson. Avec 20.000 spectateurs en moins, cela représente un manque à gagner de 50.000 euros par match."
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !