A 29 ans, Quintana est l'un des meilleurs grimpeurs du monde, avec un palmarès significatif. Samedi, au début du camp d'entraînement de l'équipe d'Emmanuel Hubert, il est d'abord sorti en vélo, puis il a dégusté des crêpes et rencontré des médias. Dimanche matin, il est parti rouler avec des cyclotouristes autour du golf de Cicé-Blossac, près de Rennes.
"La France est, en ce moment, le pays le plus impliqué dans le cyclisme, avec beaucoup d'équipes et de courses. Je suis heureux de pouvoir faire partie de ce cycle. C'est aussi en France que j'ai obtenu les plus beaux succès de ma carrière", a dit Quintana à l'AFP, calmement, en souriant.
Le Colombien a souvent fini sur le podium du Tour de France mais ne l'a jamais gagné. Cet été, il a vu s'y imposer Egan Bernal, son jeune compatriote, et s'en réjouit: "Ca faisait plusieurs années qu'on essayait de le gagner, moi le premier. Egan a remporté une des rares courses qui manquaient au palmarès du cyclisme colombien et les gens sont heureux".
Même dans une équipe ne faisant pas (encore) partie de l'UCI World Tour, Quintana ne se considère pas en pré-retraite: "Le but, c'est de gagner toutes les courses qui se présentent, surtout en France, de réaliser nos rêves, d'être fiers de notre équipe". En raflant si possible un maximum d'invitations pour les Tours et les classiques.
- Planche des Belles Filles et Tokyo -
Les deux gros objectifs de Quintana en 2020 sont désormais connus, sans surprise: Paris-Nice, "une course qui m'a toujours plu" et où il a fini deuxième au printemps, derrière un certain... Bernal, puis le Tour de France, où il a gagné cet été, en solitaire, l'étape alpine la plus rude, à Valloire, en passant par l'Izoard et le Galibier.
Le parcours 2020 avec départ à Nice, tout près de son appartement monégasque, "devrait m'être favorable, avec ce contre-la-montre qui ne sera pas plat, sur un parcours qu'on a déjà fait", confie Quintana au sujet de la 20e et avant-dernière étape, entre Lure et la Planche des Belles Filles.
Pour arriver à ses fins, le Colombien va pouvoir compter sur l'équipe, de niveau World Tour, dans laquelle le sprinteur Nacer Bouhanni (Cofidis) est venu rejoindre, après une saison blanche, le champion de France en titre, Warren Barguil.
"Je connais Warren et je sais que nous ne sommes pas des types à problèmes. On n'a jamais été dans la même équipe, mais je pense qu'on va être très amis". Nairo n'arrive pas seul car Arkéa-Samsic a aussi embauché son frère Denayer et son meilleur ami, Winner Anacona, qui était avec lui chez Movistar: "J'ai besoin de me sentir en famille".
"Winner", ça sonne comme un heureux présage alors que cette saison 2020 recèle un autre objectif. Juste après le Tour, très loin de la France: "J'aimerais beaucoup être sélectionné pour les Jeux de Tokyo, car j'ai déjà raté deux Olympiades". L'année de ses 30 ans, une médaille olympique au Japon, ça aurait de l'allure...