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Top 14: à Perpignan, la réaction ou la crise

Après quatre défaites en autant de journées, dont deux à domicile, et une triste dernière place au classement malgré de belles ambitions annoncées, le sentiment d'urgence grandit déjà à Perpignan, avant la réception du Stade français samedi.

XAVIER LEOTY - AFP/Archives

Après quatre défaites en autant de journées, dont deux à domicile, et une triste dernière place au classement malgré de belles ambitions annoncées, le sentiment d'urgence grandit déjà à Perpignan, avant la réception du Stade français samedi.

En ne prenant aucun point lors de ses quatre premières sorties, l'Usap s'est mise dans une position délicate, renforcée visuellement au classement après les deux points pris par Montauban contre Montpellier, qui laissent les Catalans seuls en position de lanterne rouge.

"Non seulement il n'y a pas de crise mais après la défaite contre le Racing 92, j'ai réuni les membres du staff pour leur dire que je leur faisais pleinement confiance", a assuré lundi le président François Rivière, habitué des luttes tendues en fond de classement.

Lors des quatre dernières saisons, Perpignan a sauvé sa peau à trois reprises lors du barrage d'accession, et ce fut encore le cas en juin dernier, lorsque les Perpignanais ont obtenu leur maintien grâce à une pénalité tardive de Tommaso Allan contre Grenoble.

Mais cette saison, les choses devaient être différentes: un staff conforté de longue date, un recrutement prestigieux largement anticipé et des objectifs revus à la hausse sans être démesurés.

Ces ambitions sont venues se heurter à la difficile réalité de ce début de saison, plombé d'entrée par une prestation terne face à Bayonne à Aimé-Giral (26-19) avant un revers logique chez le champion de France toulousain (31-13) puis une deuxième défaite frustrante à domicile contre le Racing 92 (28-15).

- "Dans le dur" -

"On est dans le dur, mais c'est aussi quand tu es dans le dur que tu vois sur qui tu peux compter et (voir) comment on va être serré entre nous ou pas", soulignait le manager Franck Azéma après ce revers face aux Franciliens.

La réaction a été bonne sur la pelouse de La Rochelle, où les Catalans menaient à la pause avant de craquer dans le deuxième acte (31-8).

Le demi de mêlée sud-africain de Perpignan James Hall (C) tente de se frayer un chemin entre deux joueurs de La Rochelle, lors d'un match de Top 14, le 27 septembre 2025 à La Rochelle

Le demi de mêlée sud-africain de Perpignan James Hall (C) tente de se frayer un chemin entre deux joueurs de La Rochelle, lors d'un match de Top 14, le 27 septembre 2025 à La Rochelle

XAVIER LEOTY - AFP/Archives

Capables d'éclairs de génie, à l'image des deux essais marqués coup sur coup contre Bayonne ou du bijou conclu par le jeune ailier Maxim Granell à Marcel-Deflandre samedi, les Perpignanais ont jusqu'alors été trop inconstants et friables défensivement pour capitaliser.

Ils n'ont pas été aidés par les nombreuses blessures qui ont émaillé leur début de saison et ont chamboulé les plans de Franck Azéma et son staff.

Le troisième ligne Lucas Velarte est écarté des terrains plusieurs mois en raison d'une pubalgie, tout comme l'ouvreur australien titulaire Jake McIntyre, victime d'une rupture des ligaments croisés du genou droit dès les premières minutes de la saison, alors que l'arrière et buteur arrivé du Racing cet été Tristan Tedder n'a pu disputer qu'un match, touché à la cuisse.

Et l'Usap n'a pas encore pu compter sur son phénomène Posolo Tuilagi, victime d'une fracture de fatigue à la jambe droite avant même la première journée. Mais le deuxième ligne (21 ans, 5 sélections) pourrait faire son retour samedi face au Stade français.

La tendance pourrait être un peu plus favorable dans les semaines à venir, avec l'arrivée dans le groupe du trois-quarts international australien Jordan Petaia (25 ans, 31 sélections) et la montée en puissance du troisième ligne écossais Jamie Ritchie, recrue phare et figure de proue du projet perpignanais.

Des renforts nécessaires et qui pourraient faire du bien comptablement et dans le jeu à Perpignan, où le contexte a encore été alourdi par les débordements du public constatés face au Racing 92, lors de la troisième journée. Durant une échauffourée entre joueurs, des supporters situés tout près, dans la zone de pesage, ont lancé de la bière en direction des joueurs et un spectateur a même fait irruption sur la pelouse.

Sanctionné mercredi par la LNR et contraint de délocaliser son match de la 10e journée en novembre contre Montpellier à plus de 75km d'Aimé-Giral, le club a fait appel. En attendant, l'ambiance s'annonce néanmoins bouillante samedi, pour un potentiel 21e match à guichets fermés consécutif, où la victoire semble impérative.

Par Eric DUBUIS / Perpignan (AFP) / © 2025 AFP

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