"Je sais que mes profs ne feront jamais rien !"
Des sauts, des pirouettes, sur la glace : une vingtaine de jeunes élèves se préparent pour une compétition régionale avec, dans un coin de la tête, les révélations sur les violences sexuelles dans le patinage. "Je pensais que ça existait, mais ça me choque quand même à cet âge là et qu'elle l'ait gardé aussi longtemps sans le dire confie une jeune patineuse au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. J'espère que ça n'arrivera à personne d'autre !"
Ici, les jeunes filles sont âgées de 4 à 16 ans, comme Alexandra. "Je sais que mes profs ne feront jamais rien ! affirme-t-elle. Ils m'attrapent les bras quand il faut corriger la sortie de saut, les jambes, mais c'est tout" explique-t-elle.
Sans faire de flicage, l’association phocéenne des sports de glace prend soin de ne jamais laisser les jeunes élèves sans surveillance. "Il y a toujours 2 profs et 2-3 initiateurs détaille Danielle, l’une des bénévoles. En principe ils ne sont jamais seuls".
"Je pense qu'il y a tous les sports qui sont touchés, il faut que la parole s'ouvre"
François Guestault, aujourd’hui coach à la patinoire de Marseille, a côtoyé Sarah Abitbol dans ses jeunes années. "On entendait des choses se rappelle-t-il, mais sans avoir de preuves. On découvre aujourd'hui un président qui veut rester au pouvoir, alors que tout démontre qu'il a caché des choses estime-t-il. Avec un peu d'intelligence et un peu de recul, on se dit qu'il faudrait qu'il parte".
Pour François Guestault, "il faut continuer à dénoncer tout ça, que les gens qui ont été touchés, violés, le dénoncent. Selon lui, il y en a peut-être plus que ce qu'on peut penser. Les sports sont tous touchés, il faut que la parole s'ouvre" ajoute-t-il.
Hasard du calendrier : une rencontre sur la bienveillance dans le patinage est organisée samedi 8 février à Gap.
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