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Stanislas Berton : "Ce qui était une évidence pendant des siècles est devenu tabou"

Par La Rédaction

Stanislas Berton, spécialiste de la gestion de crise, auteur du livre "Être Français, lettre à ma sœur" était l’invité d’André Bercoff jeudi 28 mai sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Stanislas Berton évoque l'identité française au micro d'André Bercoff. © Martin BUREAU / AFP

Définir aujourd'hui être Français, l'identité nationale est une question "très sensible", observe Stanislas Berton. Une interrogation qui classe automatiquement son auteur à l'extrême de l'échiquier politique. Pourtant, l'auteur l'assure : "je ne suis ni de gauche, ni de droite, je suis de France !".

 

Qu'est-ce qu'être Français ?

Comment définir l'identité française. Pour arriver à ses fins, Stanislas Berton embrasse la déclaration célèbre attribuée au général de Gaulle : "La France est ouverte à une minorité de Français venus d'ailleurs mais elle a un cœur fondamental qui est de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-latine", disait-il. "Ce qui était une évidence pendant des siècles est devenu tabou", déplore l'entrepreneur.

Un tabou "incroyable", selon l'auteur qui vient à qualifier de "révisionnisme, tout discours qui vient dire le contraire". Stanislas Berton note même "qu'aucun pays totalitaire n'a osé faire ce qu'on fait aujourd'hui". "La Corée du Nord ne dit pas à ses habitants qu'être Coréen c'est être blanc et pas jaune aux yeux bridés", rappelle-t-il. Le spécialiste de la gestion des crises voit dans les arguments qui évoquent une présence de l'islam et une population métissée en tout temps en France, "une réécriture de l'histoire". "Le simple fait de rappeler ces éléments factuels vous vaut d'être cloué au pilori", s'indigne l'auteur.

Une identité nationale de référence

"La France était un des pays les plus ouverts sur les Français venant de l'étranger", rappelle le blogueur qui souligne "qu'il y avait une assimilation et un modèle de référence". "Ce qui faisait la différence autrefois, c'est qu'il y avait une identité française à laquelle les Français de l'étranger devaient se référer", se souvient-t-il, regrettant aujourd'hui une disparition de cette référence. "C'est ça qui a changé", relève-t-il.

À ceux qui disent que l'identité est une construction, Stanislas Berton ne leur donne pas forcément tort. "L'identité est bien sûr construite, mais une construction qui a fait la force de la France", argumente-t-il, notant que cette identité nationale, issue de l'Ancien Régime "a donné un avantage immense à la France sur ses voisins". L'Italie, ou encore l'Allemagne était à cette époque divisée en petits royaumes.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

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