Cinq ans après son entrée en vigueur, la loi montagne sur les pneus hiver n’est guère mise en pratique.
Des pneus hiver en principe obligatoires
Chaque année, à compter du 1er novembre, dans 34 départements, les véhicules sont censés être chaussés de pneus hiver ou quatre saisons. Des pneus porteurs du logo 3PMSF. Dans les faits, cette obligation n’est guère respectée pour avoir le droit de rouler jusqu’au 1er mars prochain et la fin de la période hivernale. Sont concernés les véhicules particuliers (véhicules légers et véhicules utilitaires légers), les poids-lourds et les autocars ou autobus.
Depuis le 1er novembre 2024, les pneus portant uniquement le marquage « M+S » (Mud & Snow) ne sont plus suffisants au regard de la Loi Montagne. Mais dans les faits, le décret d’application n’est jamais paru. Pas question, donc, d’infliger une amende à ceux qui conserveraient leurs pneus été sur leur véhicule. Le gouvernement avait laissé une période de tolérance quand la loi était entrée en vigueur. De quoi faire de la France le pays de montagne le plus permissif d’Europe.
Toujours pas de décret d'application
Les professionnels du secteur s’étonnent de voir un cinquième hiver sans décret d’application. En effet, les pneus été durcissent en dessous d’une température de 7°C. S’ils n’adhèrent plus à la route, la distance de freinage sera d’autant plus grande. La question du budget ne se pose guère, un pneu quatre saisons coûtant en réalité légèrement moins cher que des pneus standards.
D’autant plus que, depuis cinq ans, les usagers ont largement eu le temps de renouveler leurs trains de pneus qui, en principe, durent quatre ans. Cette absence de décret d’application ne se justifie plus vraiment. La réglementation française tolère également les chaînes comme les chaussettes.
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