Ce sont les fameuses têtes brûlées, qui ont fait un malheur auprès des petits, auquel on peut ajouter, M&M, Malabars et la gomme à mâcher Hollywood, qui étaient incriminés. C'était vraiment un sale coup pour les cours de récréation, puisque les nanoparticules s'invitent dans notre alimentation via des additifs, qui permettent de colorer, fluidifier, afin de mieux inventer et vendre. La petite taille de ces nanoparticules, c'est dans le nom, confèrent au bonbon des propriétés nouvelles ou amplifient celles existantes, mais elles ont aussi la capacité de pénétrer dans le corps et d'y faire des dégâts dont on ne commence à mesurer l'ampleur qu'aujourd'hui.
Une réglementation européenne existe depuis 2011, mais elle n'est pas toujours respectée et il est très difficile de retrouver sur les étiquettes la mention nano. Les ONG qui se battent à ce sujet sont unanimes, les additifs baptisés E171, E172, E551 et E552 sont vraiment susceptibles de contenir des nanoparticules. Surtout E171 qui est utilisé partout, dans les produits cosmétiques, d'hygiène, de construction, etc. Il est considéré par plusieurs agences sanitaires, dont l'agence française de la sécurité sanitaire, comme un dioxyde de titane possiblement cancérigène pour l'homme. D'autres études récentes, comme celle de l'institut sanitaire des Pays-Bas, nous alertent sur des risques potentiels pour le foie, les ovaires et les testicules.
Les associations agissent par principes de précaution. Un site vient d'être créé pour nous informer, qui répertorie plus de 200 produits et offre une tribune pour que chacun d'entre nous puisse poser des questions et échanger. Il s'appelle infonano.agirpourlenvironnement.org. Si cela permet d'éviter des scandales comme celui de l'amiante… Mieux vaut prévenir que guérir.