Peut-être un début de réponse pour des centaines de patients, malades de la thyroïde, traités avec du Levothyrox, médicament dont une nouvelle formule avait causé de nombreux effets indésirables à des centaines de patients. Un chercheur toulousain du CNRS a trouvé des impuretés dans un élément chimique du médicament, alors que l'agence du médicament, elle, n'avait rien trouvé.
Les associations de malades demandent que toute la lumière soit faite sur cette nouvelle découverte.
En janvier dernier, ce chercheur décide d’éplucher les résultats d’une nouvelle étude menée par l’agence du médicament sur la composition du nouveau Levothyrox. Au milieu des analyses qui décortiquent les constituants du mélange, il découvre un important pic d’impuretés dans la nouvelle formule du Levothyrox par rapport à l’ancienne.
Pour l’ancien député et président de l’association des malades de la thyroïde, Gérard Bapt, il est inconcevable que l’agence n’ait pas poussé plus loin ses recherches.
"L’agence du médicament s’est empressée de dire que tout allait bien, a rappelé Gérard Bapt. Or, on s’aperçoit qu’il y a des impuretés de substances étrangères inconnues. Nous disons qu’il faut continuer à travailler là-dessus. C’est ce que nous voulons faire aujourd’hui. Nous appelons les autorités à travailler enfin sérieusement sur la cause de ces effets indésirables qui ont alerté, en un nombre inégalé jusqu’à maintenant, depuis plus d’un an, les autorités sanitaires."
Ces impuretés sont-elles responsables des effets indésirables de la nouvelle formule qui a, depuis, été revue et corrigée ? Les résultats complets seront présentés par le chercheur lui-même dans quelques jours à Toulouse.
Écoutez le reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio