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Ce matin, vous voulez nous parler des Maldives. Des envies de vacances ?
Quand on dit Maldives, on pense comme vous : sable fin, cocotiers, eaux turquoise, atolls de rêves et maisons de luxe. Bref, vacances de milliardaires. Le genre d’endroit où les peoples se filment en bikini ou en scooter des mers, où des couples s’offrent des lunes de miel à raconter à leurs amis.
Ce kitsch hollywoodien a un envers. Les Maldives c’est « sea sex and sun » pour les touristes. Charia, drogue et djihad pour les locaux. Un marxisme tropical, un islamisme tropical.
Normalement, ces deux mondes ne se rencontrent pas. Certaines zones sont réservées aux touristes, donc l’application de la charia est suspendue de fait. Mais la mésaventure d’une touriste canadienne a donc fait beaucoup jaser sur les réseaux sociaux.
Que s’est-il passé ?
Sur une vidéo mise en ligne par un journaliste, la jeune femme qui semble égarée en pleine ville en bikini, est maîtrisée par la police, épaulée par des habitants. L’un d’eux tente de la couvrir. Elle crie à l’agression sexuelle. Menottée et arrêtée, libérée deux heures plus tard. Puis les excuses du président du Parlement.
Beaucoup d’internautes estiment qu’elle « l’a bien cherché » et que son comportement témoigne de « l’arrogance occidentale ». Quand on va quelque part, on respecte les mœurs locales.
C’est votre avis ?
Les malheureuses Maldives sont la proie de deux puissances destructrices : l’islamisme et le tourisme.
Il y a effectivement un impérialisme/narcissisme du touriste qui pense que le monde entier doit être une prolongation de son chez-lui et que les autochtones sont un élément du décor.
Cela répond à l’hypocrisie du régime qui, depuis la fin des années 70, a affermé l’archipel au tourisme pour les devises tout en propageant un islam fondamentaliste, tendance saoudienne, pour asseoir son pouvoir. Après un intermède démocratique, l’islam est la religion d’État depuis 1997. L’actuel président a rétabli la flagellation pour les femmes adultères. Certes, elles ont cessé depuis un an car le bourreau a pris sa retraite.
Bien sûr, le pouvoir est dépassé par ses radicaux. 200 djihadistes sur 380.000 habitants. Sans oublier les gangs. Alors, il y a d’autres endroits pour passer des vacances.
Si on ne voyage que dans les démocraties, on ne bougera plus beaucoup…
Et ce sera excellent pour la planète. Que vous alliez ou pas en Chine ou en Russie, cela ne changera rien pour eux. Aux Maldives, les villages Potemkine du divertissement et du luxe financent directement la répression.
En revanche, ça peut être une idée pour tous les Français qui trouvent la France liberticide parce qu’elle interdit la burqa et apprécie moyennement le burkini. Pour eux, les Maldives seront vraiment un paradis.