Dans un tweet devenu viral, la journaliste accusait de harcèlement sexuel l'ex-patron de la chaîne Equidia. Elle lui reprochait publiquement d'avoir dit: "Tu as de gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit". Il se dit désormais soulagé que justice lui soit rendue:
"C'est une décision rendue par un vrai tribunal. Moi, mon tribunal, ça a été les réseaux sociaux. Je peux vous dire une chose, c'est que c'est pas facile de se défendre sur les réseaux sociaux. La cause de la libération de la parole des femmes et juste, mais on peut pas prendre n'importe-qui, comme ça, l'accuser de n'importe quoi, et le balancer sur les réseaux sociaux, et c'est ça que la justice a voulu dire... La vraie justice, pas celle de Twitter. La vraie, avec des juges, là où l'on peut se défendre, et avec des avocats"
- Eric Brion
Au contraire, selon Sandra Muller, cette décision envoie un mauvais message aux victimes:
"C'est une procédure destinée à faire taire les victimes qui pourraient parler, qui pourrait couper les ailes des victimes qui ont parlé, de celles qui voudront parler. Le message est clair: taisez-vous!"
-Sandra Muller
L'avocat de la condamnée, Maitre Szpiner, voit en cette décision l'illustration d'une justice hors du temps, incapable de prendre la mesure de du "phénomène social" engendré par le mouvement #balancetonporc:
Des propos recueillis par Grace Leplat