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Contrôle technique : tout savoir sur les règles qui vont changer dès le 20 mai

Par Benjamin Jeanjean

Président du "métier contrôle technique" au CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) et PDG d’Autovision (Réseau de contrôle technique), Bernard Bourrier était l’invité du Grand Matin Sud Radio ce mardi pour parler des nouvelles règles du contrôle technique.

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OuiCar, la plateforme de location de voiture entre particuliers, connaît un franc succès en ce début de période estivale. AFP

Les règles du contrôle technique, ce point de passage obligatoire pour tous les détenteurs de véhicule motorisé, vont changer dès le 20 mai prochain. Des modifications expliquées ce mardi matin par Bernard Bourrier, président du "métier contrôle technique" au CNPA (Conseil National des Professions de l’Automobile) et invité du Grand Matin Sud Radio. "Dans les situations critiques où un véhicule est excessivement dangereux pour les utilisateurs et pour autrui, le contrôle technique ne sera valable que pour la journée. On reste dans la même situation où l’on a deux mois pour faire la réparation. En revanche, dès le lendemain, le véhicule est en défaut de contrôle technique, et se trouve verbalisable. Quand vous achetez un véhicule neuf, vous devez procéder à un contrôle technique quatre ans après. Si vous ne l’avez pas fait quatre ans et un mois après, vous êtes en défaut. C’est la même situation juridique. Il n'y a pas d’interdiction de circuler, ne mélangeons pas tout", déclare-t-il avant d’énumérer les circonstances pouvant amener à cette vigilance toute particulière d’un véhicule : "absence de liquide de freins, un disque de frein cassé, un véhicule avec un volant non fixé, un siège conducteur non fixé…".

"On milite pour une surveillance accrue du véhicule"

Alors que Le Parisien indiquait récemment que les voitures de plus de six ans devraient désormais être contrôlées chaque année, Bernard Bourrier dément cette information. "C'est faux. Le professionnel que je suis va vous dire "malheureusement", mais dans la réalité c’est faux. On s’aperçoit effectivement que plus le véhicule vieillit, plus le nombre de défauts constatés est important. La profession milite pour qu’il y ait effectivement une surveillance accrue du véhicule. Mais aujourd’hui, dans l’état actuel de la législation européenne en vigueur, il n’y a pas de contrôle annuel prévu à partir de la sixième année", souligne-t-il.

"Ce qui est important à faire comprendre à tout le monde, c’est que la réforme qui entre en application en France le 20 mai est tout d’abord une réforme européenne. On est ensuite dans une situation de responsabilisation de tous les acteurs. (…) Il y aura plus de points de contrôle (131 points de contrôles contre 123 aujourd’hui), mais il n’y aura pas d’inflation extraordinaire", ajoute-t-il avant de reconnaître que ce "nouveau" contrôle technique devrait voir son coût augmenter pour les titulaires de cartes grises. "Il y aura plus de points de contrôle donc on va passer plus de temps. Ensuite, les personnels qui effectuent ces contrôles seront plus qualifiés. Aujourd’hui, on rentre dans ce métier avec un CAP, demain ce sera avec un bac pro. Il est donc évident qu’il y a des charges qui vont augmenter", admet-il.

Réécoutez en podcast l’interview de Bernard Bourrier dans le Grand Matin Sud Radio

 

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