La crise sanitaire derrière nous, c'est une crise économique importante qui pourrait s'abattre sur la France. Pire encore, elle pourrait remettre le fonctionnement de notre société en question. Charles Gave alerte particulièrement sur le poids de cette crise qui repose sur les épaules du secteur privé.
60% des Français payés actuellement par l'État
L'entrepreneur Charles Gave avertit les Français sur les moments "extrêmement douloureux" qui se présentent à nous. S'appuyant sur une récente étude, il souligne que "60% des gens étaient directement payés par l'État", regroupant dans cette catégorie, les fonctionnaires, les retraités, ou les bénéficiaires du chômage partiel. "40% des gens portent 50% de plus que leur poids", s'inquiète Charles Gave. "Je vois mal comment à un moment ou un autre ces 40% ne seront pas écrasés, ils ne peuvent pas supporter ce poids", prévient-il.
"Il y a des gens qui ont pris des risques qui se retrouvent avec une charge invraisemblable", note l'essayiste, qui constate également "tout ce monde de l'arrière qui continue à vivre extrêmement bien". Une inégalité qui inquiète Charles Gave pour qui "il faut que le poids de cette crise soit portée de façon égale par tous les Français".
Une croix sur la saison estivale ?
Les grands groupes ne devraient pas avoir de problèmes particuliers, "tout ça va redémarrer, ils ont les reins assez solides", estime le spécialiste en économie. Mais c'est la situation des petits entrepreneurs qui inquiète tout particulièrement Charles Gave. "10% des employés en France sont dans la restauration et l'hôtellerie. On est en train de leur demander de faire une croix sur leur saison", souligne-t-il. "On a annulé tous les festivals en France, dans ces endroits où ils faisaient leur année en un mois. Les gens vont se retrouver d'un seul coup en perdant 40-50% du chiffre d'affaires", déplore l'essayiste.
"Vous avez toute une série de petits entrepreneurs qui n'ont pas de fonds propres énormes, qui sont à la veille d'avoir le dos brisé", avertit le lanceur d'alerte. "Une fois que le dos est brisé, je ne vois pas comment ils pourront remonter", s'inquiète-t-il, regrettant qu'en France, "quand on fait faillite, les banques ne vous prêtent plus d'argent jusqu'à la fin de vos jours. On ne pardonne pas les erreurs".
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