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Appel de Mazan: "je n'ai jamais voulu violer cette dame", déclare l'accusé

Husamettin Dogan, seul accusé du procès en appel des viols de Mazan, a déclaré lundi ne "jamais" avoir "voulu violer" Gisèle Pelicot, préalablement sédatée par son ex-mari, contestant à nouveau les faits qui lui sont reprochés.

Gabriel BOUYS - AFP

Husamettin Dogan, seul accusé du procès en appel des viols de Mazan, a déclaré lundi ne "jamais" avoir "voulu violer" Gisèle Pelicot, préalablement sédatée par son ex-mari, contestant à nouveau les faits qui lui sont reprochés.

"Je suis là car je n'ai jamais voulu violer cette dame que je respecte. J'ai tout le respect pour elle", a expliqué l'ex-ouvrier de 44 ans, qui comparaît libre devant la cour d'assises d'appel du Gard.

Interrogé précisément par le président pour savoir s'il contestait les viols aggravés dont il est accusé, il a répondu: "oui, je n'ai jamais eu l'intention", s'appuyant sur une canne et se déplaçant difficilement en raison de problèmes de santé.

Condamné en première instance par la cour criminelle de Vaucluse à 9 ans de prison, il risque en appel à Nîmes, devant une cour composée cette fois d'un jury populaire, à nouveau la peine maximale de 20 ans de réclusion.

L'accusé, qui assure avoir cru participer au jeu consenti d'un couple libertin, a réaffirmé n'avoir "jamais su qu'elle (Mme Pelicot) était droguée, il ne m'a jamais dit ça son mari".

Dominique Pelicot, l'ex-époux de Mme Pelicot, l'avait entre 2011 et 2020 régulièrement droguée aux anxiolytiques avant de la violer et la faire violer par des dizaines d'inconnus recrutés sur internet.

Le "chef d'orchestre" de cette décennie de viols, absent lundi car il n'a pas fait appel de sa condamnation à 20 ans de prison, comparaîtra mardi après-midi en tant que témoin seulement. Il devrait, comme il l'a sans cesse répété lors du procès de première instance, marteler que "tous savaient", y compris M. Dogan, qu'ils venaient pour violer sa compagne.

L'accusé, qui dit être "handicapé à 100%", une situation l'empêchant de poursuivre une activité professionnelle, a affirmé avoir "appris en garde à vue" que Mme Pelicot était inconsciente lors des faits qui lui sont reprochés dans la nuit du 28 au 29 juin 2019. Une version qui a fluctué entre ses différentes auditions avant le procès de première instance.

Placé en détention provisoire pendant 16 mois avant le procès à Avignon, il a dit avoir "mal vécu" son incarcération: "j'en suis tombé malade".

Son état de santé se serait "aggravé pendant la détention" lors de laquelle il a "commencé à avoir des douleurs, dans les genoux".

Atteint d'une polyarthrite, il avait bénéficié d'un mandat de dépôt différé, suspendu par son appel, ce qui explique pourquoi il comparaît libre lors de ce procès d'appel.

AFP / Nîmes (AFP) / © 2025 AFP

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