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Le coup de gueule de Philippe David : "L'État a refusé de mener une guerre contre le narcotrafic"

OPINION SUD RADIO – Alors que le narcotrafic s’impose désormais dans la quasi-totalité des communes françaises, Philippe David dénonce un État qui a refusé de mener une guerre à la hauteur du fléau.

« L'État a refusé de mener une guerre contre le narcotrafic »
(Photo by Umit Donmez / ANADOLU / Anadolu via AFP)

« Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village. Ou plutôt de 34 875 villages. Puisque ce sont malheureusement de plus en plus de communes de France qui sont frappées par ce fléau. Mais quel fléau frappe de plus en plus de communes ? Il n'y en a pas qu'un, mais celui qui est le sujet de mon coup de gueule du soir est le narcotrafic.

"Marseille est devenue une narcoville"

Un narcotrafic face auquel les maires ont été abandonnés par l'État. On en a parlé avec eux hier soir, lors du Salon des maires. En effet, le sujet est prégnant dans l'actualité, vu l'assassinat de Mehdi Kessaci par des narcotrafiquants à Marseille. Marseille, deuxième ville de France en nombre d’habitants. Mais certains disent qu'elle est devenue une quasi-narcoville, comme il y a des narco-états. 

Mais le fléau va bien plus loin. C'est une pieuvre qui a étendu ses tentacules sur tout le territoire, ou presque. D'ailleurs, mois après mois, tous les spécialistes le disent, il n'y a pratiquement plus une commune de France, à l'exception de très petites communes, qui n'est pas son ou ses points de deals. 

"Les maires ont été abandonnés par manque de courage politique"

Mais le pire est que dans cette guerre, car c'est une guerre que l'État a refusé de mener avec des armes dignes de ce nom, des élus se trouvent en première ligne, sans armes ni moyens de les protéger, les maires. Car ils ont été abandonnés par manque de courage politique dans tous les cas, ou presque, et parfois même certains d'entre eux ont préféré fermer les yeux, au mieux par peur, au pire par clientélisme électoral.

Car la sécurité, cela relève du régalien, et c'est donc du domaine de l'État. Un État qui a failli de A à Z en refusant de mettre des mots sur des faits. Politiquement correct oblige. Les maires se retrouvant seuls à écoper avec des moyens inexistants, les polices municipales n'ayant pas les moyens humains, illégaux, financiers ou techniques, de s'en prendre à des filières mafieuses internationales. Alors soutien total aux maires abandonnés dans ce domaine comme dans d’autres. Mais celui-ci étant particulièrement ardu, ils n'ont rien à espérer avant l'été 2027, les intérêts électoraux coïncidant parfaitement avec l'absence de courage politique. »

Retrouvez le coup de gueule de Philippe David. Du lundi au vendredi dans "Les Vraies Voix" du lundi au vendredi, de 18h à 20h.

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