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"Trahison", "combine", "pitoyable"... Les réactions à l’alliance de NDA avec Marine Le Pen

Par Benjamin Rieth avec AFP

Après l’officialisation de l’alliance conclue avant le second tour, le 7 mai prochain, entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, plusieurs responsables politiques ont dénoncé cet accord.

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Bernard Accoyer, Jean-Christophe Lagarde et Emmanuel Macron ont déploré, samedi, l’alliance conclue entre Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle. Ainsi, Emmanuel Macron a épinglé la "combine" de Marine Le Pen avec Nicolas Dupont-Aignan, destinée, selon lui, à régler les "problèmes de crédibilité" de la candidate FN et de "financement" de son allié souverainiste. Interrogé lors d'une visite dans une exploitation agricole d'Usseau (Vienne) sur la promesse de sa rivale de nommer le président de Debout la France comme Premier ministre si elle est élue présidente, Emmanuel Macron a déclaré que cela lui "semble être une combine d'appareil qui a vocation à régler les problèmes de crédibilité de Marine Le Pen, qui n'a pas d'équipe autour d'elle, et les problèmes de financement de M. Dupont-Aignan"

Opportunisme politique et financier pour Jean-Christophe Lagarde

Soutien d’Emmanuel Macron, François Bayrou a qualifié, sur Twitter,  "d’immense honte" le ralliement du candidat de Debout la France. 

À droite et au centre droit aussi de nombreuses voix se sont élevées contre cette alliance. Sur Europe 1, le patron de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde a qualifié de "pitoyable" cet accord. "Cela fait des années que M. Dupont-Aignan rêve d'être Mme Le Pen et, comme il n'y est pas parvenu, finalement il essaye de le devenir par mariage", a affirmé  le responsable de centre-droit. 

"Mais ce qui est encore plus pitoyable, répugnant, révoltant, écœurant, c'est qu'il essaye de le faire au nom du général de Gaulle. Dans les fondateurs du Front national, autour de Jean-Marie Le Pen, il y avait des gens qui mettaient la main dans la rafle du Vél d'Hiv. C'est d'ailleurs pour ça que Mme Le Pen était intervenue il n'y a pas très longtemps en niant la responsabilité de la France" a-t-il poursuivi estimant qu’il s’agissait autant "d’opportunisme politique mais aussi de l'opportunisme financier". "N'ayant pas atteint les 5% des voix, il a dû passer un accord financier avec le FN", a déclaré Jean-Christophe Lagarde, usant du même argument que le candidat d'En Marche !. 

Soi-disant gaulliste mais en réalité pétainiste

Pour Bernard Accoyer, le secrétaire général de LR, Nicolas Dupont-Aignan a montré "son vrai visage, celui de la trahison" et a perdu son "honneur". L’ancien président de l’Assemblée nationale a appelé les électeurs de Debout la France "à rejoindre Les Républicains". "Nicolas Dupont-Aignan a prétendu porter, pendant la campagne présidentielle, au nom des idées gaullistes, une candidature alternative, à celle de François Fillon, contribuant ainsi à écarter notre candidat et notre famille politique du second tour. Aujourd'hui, avec son ralliement à Madame Le Pen, les masques tombent", a notamment réagi Bernard Accoyer dans un communiqué. 

Le secrétaire général LR a aussi invité à relire les discours du gaulliste Philippe Seguin dont "il revendiquait sa filiation" :  "Ils étaient sans ambiguïté et d'une grande clarté : un gaulliste ne peut se compromettre avec le FN". Même discours tenu par Gérard Larcher. Le président du Sénat a qualifié "d’imposture" le discours de Nicolas Dupont-Aignan, rejoint dans un tweet virulent par Dominique Bussereau.

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