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Thierry Solère (LR-Constructifs) : "C’est quoi son problème, à Éric Ciotti ?"

Par Benjamin Jeanjean

Récemment élu questeur de l’Assemblée nationale par les députés, Thierry Solère s’est attiré de nombreuses critiques de la part de ses camarades de droite dans l’hémicycle. Il s’en est défendu ce vendredi.

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C’est l’un des principaux événements de ce début de législature au Parlement. Alors que la question du soutien ou non au gouvernement d’Édouard Philippe ne cesse de diviser Les Républicains et qu’une partie d’entre eux ont fondé leur propre groupe parlementaire "constructif", Thierry Solère, initiateur de ce groupe, a récemment été élu à l’un des trois postes de questeur de l’Assemblée nationale. Problème : la pratique républicaine voulait que ce troisième poste revienne à un député de l’opposition. Or, si Les Républicains avaient désigné Éric Ciotti pour occuper ce poste, Thierry Solère a estimé qu’il faisait lui aussi partie de l’opposition et a donc présenté sa candidature, avec succès donc.

"Je ne suis pas dans la majorité"

Après les nombreuses attaques en trahison dont il a fait l’objet, Thierry Solère s’est défendu ce vendredi sur le plateau de franceinfo, assurant notamment que cette tradition républicaine n’était "marquée nulle part". "Il y a souvent eu trois questeurs de la majorité. Deuxièmement, j'ai proposé que ce poste ne soit pas seulement la questure des Républicains ou des Constructifs mais de toute l'Assemblée", a ajouté le député des Hauts-de-Seine, avant de marteler qu’il se considérait bel et bien "dans l'opposition". "Je ne suis pas dans la majorité sinon je serais dans le groupe En Marche ou dans le groupe MoDem. La majorité, elle est constituée de ces deux groupes parlementaires", a-t-il clamé.

"On est en démocratie, non ?"

Enfin, l’ancien organisateur de la primaire de la droite et du centre a sèchement répondu à Éric Ciotti, grand perdant de ce petit passage en force au Palais-Bourbon. "C'est quoi son problème, à Éric Ciotti ? Que je ne sois pas d’accord avec lui ? Que les députés qui ont eu à voter pour choisir leur questeur n'aient pas voté pour lui ? Écoutez, on est en démocratie, non ?", a-t-il lancé.

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