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Pour Xavier Bertrand, Emmanuel Macron "refait ce qu’ont fait Mitterrand et Sarkozy"

Par Benjamin Jeanjean

Dans un entretien accordé à La Voix du Nord, Xavier Bertrand confirme avoir été approché récemment pour le poste de Premier ministre. Le président de la région Hauts-de-France se dit d’ailleurs très méfiant vis-à-vis du chef de l’État.

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Président du Conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand a fait partie des noms les plus cités pour occuper le poste de Premier ministre d’Emmanuel Macron, avant que celui-ci ne porte son choix sur Édouard Philippe. Dans un entretien accordé à La Voix du Nord, l’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy confirme avoir bel et bien été approché par l’entourage du président élu, sans pour autant avoir répondu favorablement. Il s’en explique.

"Macron veut jouer au chamboule-tout politique et électoral"

"Quand l’équipe d’Emmanuel Macron a pris contact avec moi dans ce but, j’ai indiqué que j’avais des différences avec lui et qu’elles n’allaient pas s’estomper. M. Macron n’est pas dans une logique d’union nationale. Il refait ce qu’ont fait Mitterrand en 1988 et Sarkozy en 2007 avec l’ouverture. Il veut des personnalités pour jouer au chamboule-tout politique et électoral. Mais il n’a pas envie de s’ouvrir aux idées des autres. Ce sont des schémas très traditionnels au fond, vraiment pas modernes. M. Macron cherche à attirer des personnalités de droite pour attirer les électeurs de droite. Les idées et les solutions de la droite et du centre, ce n’est pas ça qui l’intéresse. Les personnalités de droite du gouvernement, on voit bien qu’elles n’ont pas amené leurs idées. Ou alors, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, aurait continué à dire qu’il fallait baisser la CSG et pas l’augmenter", a-t-il déclaré.

"Que les vieux partis soient condamnés à disparaître, c’est une évidence"

S’il appelle de ses vœux une "clarification" de la ligne politique des Républicains après les législatives, Xavier Bertrand ne compte pas pour autant rejoindre le camp d’Emmanuel Macron. "Je crois qu’il y a entre nous et M. Macron des différences que nous n’abolirons pas. Que les vieux partis de droite ou de gauche, terriblement parisiens, où les décisions tombent d’en haut, soient condamnés à disparaître, c’est une évidence. Je le dis sans regret. Mais je ne pense pas qu’on puisse appuyer sur la touche reset de l’histoire politique et des références de l’ensemble des Français", affirme-t-il.

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