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Nicolas Bay (FN) : "Sur l’accord de Paris, je comprends la logique de Donald Trump"

Par Benjamin Jeanjean

Député européen et secrétaire général du Front national, Nicolas Bay était l’invité ce vendredi de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat présentée par Cyril Viguier, avec la presse quotidienne régionale. Selon lui, la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris est compréhensible.

"On peut regretter cette décision, mais c’était un engagement de campagne. En France, cela choque qu’on tienne ses promesses". Sur le plateau de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale, l’eurodéputé (FN) Nicolas Bay a commenté la décision de Donald Trump de retirer son pays de l’Accord de Paris. "Il faut se garder de donner des leçons de morale et de faire de l’ingérence dans la vie intérieure d’une autre nation. (…) Donald Trump dit vouloir mettre en place d’autres règles et accords. Il souligne le problème de l’exigence des normes, qui crée de la concurrence déloyale. Je comprends sa logique, on peut très bien défendre l’écologie dans le cadre d’autres accords que celui de Paris. (…) Je comprends l’inquiétude qui peut naître, mais il ne faut pas faire de procès d’intention", a-t-il déclaré, avant d’annoncer avoir trouvé "choquant que Macron s’exprime en anglais depuis l’Élysée" hier soir.

"La République irréprochable avait commencé avec Cahuzac et Thévenoud"

Au sujet de la proposition de loi sur la moralisation de la vie publique, Nicolas Bay souligne une "intention louable", mais se souvient du début du quinquennat Hollande. "La République irréprochable a commencé avec l’affaire Cahuzac et s’est poursuivie avec l’affaire Thévenoud. Le Premier ministre et le président de la République défendent à corps et à cris M. Ferrand, alors que les faits sont très graves", a-t-il averti. Selon le secrétaire général du Front national, la proposition d’encadrer le financement des campagnes avec une banque démocratique est "une avancée indéniable", mais il déplore le peu de propositions pour "prévenir les conflits d’intérêts ou les aller-retours entre la haute fonction publique et la finance privée".

Alors que la justice a dû attendre de nombreuses révélations de la presse pour ouvrir une enquête préliminaire, Nicolas Bay voit dans ce délai un problème majeur pour la justice. "Il a fallu supplier les magistrats pour qu’ils ouvrent une enquête sur Richard Ferrand. (…) Cela montre une politisation ou instrumentalisation de la justice. Ça n’est pas une surprise, on sait que l’extrême-gauche et le Conseil Supérieur de la Magistrature remportent un quart des voix aux élections professionnelles", a-t-il pointé.

"Un assistant parlementaire a aussi le droit d’être un militant politique"

Interrogé sur la dénonciation par sa collègue Sophie Montel des pratiques de plusieurs eurodéputés français, Nicolas Bay, lui-même membre du Parlement strasbourgeois, a expliqué la démarche du FN. "C’est le signalement à la justice que les pratiques qu’on nous reproche, c’est ce que font tous les députés européens de tous les partis. Ça n’a rien d’illégal. Un assistant parlementaire a aussi le droit d’être un militant politique. Ce qui est insupportable, c’est que nous soyons les seuls mis en cause", a-t-il dénoncé.

Pour ce qui est des législatives, le secrétaire général du FN croit en la possibilité pour son parti d’avoir un groupe parlementaire. "C’est possible, on a obtenu plus de 50% des voix dans 45% des circonscriptions le 7 mai dernier", a-t-il déclaré avant de fustiger l’attitude de François Baroin, qui a annoncé vouloir faire barrage au FN grâce à des désistements au second tour. "Il est censé être le chef de file des Républicains mais il est autant rallié à Emmanuel Macron que tous ceux qui sont au gouvernement. (…) Les électeurs de droite sont profondément écœurés par l’attitude de François Baroin et de cette droite qui a trahi ses idées, et maintenant ses électeurs", a-t-il assuré.


Invité : Nicolas Bay - Territoires d'infos - Le... par publicsenat

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