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Emploi d'assistants : Sophie Montel voulait dénoncer le "deux poids deux mesures"

Par Jérémy Jeantet (avec AFP)

L'eurodéputée FN Sophie Montel, qui a dénoncé des emplois présumés fictifs d'assistants par une vingtaine de ses collègues au Parlement européen, a voulu mettre en avant le "deux poids deux mesures" préjudiciable, selon elle, au Front national.

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Une vingtaine d'eurodéputés français sont visés par une enquête préliminaire, suite au signalement par Sophie Montel, députée européenne Front national, d'emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires.

Plusieurs députés européens du Front national, dont Marine Le Pen, étant eux-mêmes visés par une enquête pour des faits similaires, Sophie Montel a expliqué que son signalement avait pour but de dénoncer un "deux poids deux mesures" préjudiciable au FN plutôt que des "illégalités".

Ces collaborateurs "étaient des militants politiques en même temps que des assistants parlementaires", a précisé Sophie Montel dans un entretien à France 3 Franche-Comté. "Ce qui n'a évidemment rien d'illégal, car ce n'est absolument pas interdit par le droit français, mais nous avons considéré que nous devions déposer ces signalements au motif que nous n'acceptons pas le deux poids deux mesures".

"Des cas similaires à ceux qui ont été reprochés au FN et à ses eurodéputés"

Le Front national fait en effet l'objet d'une information judiciaire depuis décembre pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés FN, pour un préjudice potentiel évalué par le Parlement européen à près de cinq millions d'euros. Marine Le Pen a d'ailleurs refusé de se rendre à une convocation des juges avant la fin des législatives, tandis que deux assistants parlementaires ont déjà été mis en examen.

Sophie Montel estime avoir signalé "des cas qui sont similaires aux cas qui ont été reprochés au FN et à ses eurodéputés". C'est à la demande de Florian Philippot qu'elle s'est penchée sur la situation des assistants de ses collègues français au Parlement européen. "Nous avons épluché toutes les fiches des autres collègues et nous nous sommes aperçus que bon nombre de députés français au Parlement européen avaient aussi des assistants qui avaient des fonctions dans les appareils ou qui étaient membres des organigrammes de campagne électorale", a-t-elle expliqué.

"Nous estimons que nous sommes dans notre bon droit, que nous n'avons commis aucune irrégularité et que nous n'avons surtout pas violé la loi, s'est justifiée Sophie Montel. Ce que nous déplorons, c'est l'instrumentalisation politique qui a été faite sur cette affaire des assistants parlementaires qui a pollué une partie, disons-le très clairement, de la campagne présidentielle de Marine Le Pen."

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