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La rentrée des colères pour François Bayrou

Par Aurélie Giraud

À l'approche de la rentrée, la colère populaire et syndicale monte face au projet de budget de François Bayrou.

Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou dévoile les orientations budgétaires du gouvernement, le 15 juillet 2025 à Paris (Thomas Samson - AFP/Archives)

C’est un climat social explosif que le Premier Ministre François Bayrou va affronter à la rentrée. Il a convoqué une conférence de presse ce 25 août à 16 h afin d’expliquer à nouveau son plan d’économies de 44 milliards d’euros.

Des économies à faire

La menace est double, entre un mouvement né sur les réseaux sociaux, appelant à bloquer le pays le 10 septembre prochain, et les syndicats qui se mettent en ordre de bataille. « Nous attendons qu’il écoute enfin les revendications des organisations syndicales, réagit Cyril Chabanier, président du syndicat CFTC. Qu’il modifie son budget. Aujourd’hui, tous les efforts pour résorber la dette reposent sur les salariés, fonctionnaires, chômeurs…"

"Il y a des économies à faire ailleurs sur l’efficience de la puissance publique. L’État ne fait pas d’économies, hormis supprimer des postes de fonctionnaires. Il y a 211 milliards d’euros d’aides versées aux entreprises. Rien n’est justifié, un rapport du sénat montre qu’on ne connaît pas vraiment le fondement de ces aides ni leur efficacité. On ne peut pas construire un budget dont les efforts reposent uniquement sur les travailleurs."

Bayrou face aux syndicats : "Une forme de colère"

À cela s’ajoute la question de la suppression de deux jours fériés. "Pour la CFTC, la question n’est pas de faire travailler plus les gens qui travaillent déjà, mais de faire travailler plus les jeunes et les seniors, souligne Cyril Chabanier, président du syndicat. Les deux extrémités de la pyramide des âges pour laquelle on a un taux d’activité inférieur de dix points à nos voisins européens."

"On peut faire des efforts, il y a des économies à faire. Mais il faut que ce soit juste et équilibré." Le 26 août, François Bayrou recevra la CFTC. "Cela fait plus d’un mois que l’on discute avec Matignon et rien n’a évolué. J’irai le rencontrer avec une forme de colère. Et s’il n’y a pas d’évolution, il y aura une intersyndicale début septembre. Pour autant, faire tomber un gouvernement n’est pas le rôle des organisations syndicales. Je défendrai la position de proposer une autre date que le 10 septembre, une mobilisation bien à nous, récupérée par personne."

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