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Julien Aubert : "L'écologie Made in Pompili" est une "écologie punitive"

Par La Rédaction

Julien Aubert, député LR du Vaucluse et président d'Oser la France, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 10 mars 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Julien Aubert interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 10 mars 2021 à 7h40.

Julien Aubert : "L’État doit prendre ses responsabilités"

S’exprimant sur les guerres entre bandes d’adolescents, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a affirmé vouloir "arrêter l’angélisme". Pour Julien Aubert, "les réponses sont multiples". Il doit y avoir "une responsabilisation des parents" concernant l’éducation des enfants, si elle n’est pas correcte. "L’État doit prendre ses responsabilités" en commençant par une "convocation au tribunal", puis un prélèvement "sur vos allocations familiales puisque vous élevez mal vos enfants", et ensuite "on place vos enfants en pension" pour les "protéger".

 

Un "droit de visite" dans les Ehpad

La gestion de la crise sanitaire pose toujours des questions, notamment dans les Ehpad où les barrières n’ont pas été levées malgré la vaccination massive des résidents. Julien Aubert a déposé une proposition de loi pour permettre le retour des visites suite "à un drame" survenu à Carpentras. "Un chirurgien célèbre de notre ville est décédé et son fils a expliqué qu’on lui a dit ‘votre père est malade, on vous prévient quand il y aura du neuf’ et on l’a prévenu 15 jours plus tard et on lui a dit ’voilà, il est décédé’", rapporte le député du Vaucluse.

Le fils a estimé qu’on lui avait interdit de voir son père pour ses derniers instants, ce qui a fait prendre conscience au député de la situation tragique des Ehpad et de la famille des défunts. "J’ai souhaité que le droit de visite soit mis en place pour les familles, sauf si le patient, évidemment, s’y oppose."

Le risque est malgré tout de faire entrer le virus dans les établissements où les résidents restent fragiles. "Je maintiens que, même s’il y a effectivement un risque, on peut juguler ce risque", répond le président d’Oser la France. "Il faut se mettre à la place de ces gens qui n’ont pas pu dire au revoir à leurs enfants ou leurs petits enfants et qui sont morts comme des chiens", dénonce-t-il.

 

"Protéger les soignants et les patients"

La question de la vaccination obligatoire du personnel soignant n’a pas été tranchée, mais pour Julien Aubert, c’est simple : "je crois que oui", il faut l’obligation vaccinale. "Il est inadmissible que la maladie soit devenue la première maladie nosocomiale à l’hôpital : vous rentrez pour un problème de prostate et vous ressortez mort, les pieds devant, parce que vous avez contracté le virus à l’hôpital", déplore le parlementaire.

S’il y "aura toujours des contaminations", concède le député, il faut malgré tout "protéger les soignants" et "protéger les patients". "Je crois qu’il faut faire en sorte que les soignants ne puissent pas véhiculer la maladie d’une chambre à l’autre", ajoute l'élu.

 

Les soignants s’inquiètent de l’efficacité de l’AstraZeneca, qui leur est réservé. "Il faut savoir que l’AstraZeneca, c’est un virus de chimpanzé modifié, donc ça ne donne pas très envie", concède le député du Vaucluse. Néanmoins, "on commence à avoir quand même du recul", nuance-t-il. Et, le cas échéant, "laissons le choix aux soignants du vaccin". Le nombre de doses n’est pas suffisant, ce qui fait dire à Julien Aubert qu’on "ne peut pas gérer non plus l’incompétence des uns", c’est-à-dire, "de l’Union européenne" qui a "négocié les vaccins comme un marchand de tapis".

 

La France n’aura "plus l’industrie"

La loi Climat est étudiée à l’Assemblée nationale, ce qui fait craindre au député Les Républicains une judiciarisation de l’écologie : "dans ces textes, il n’y a que de la judiciarisation", reproche-t-il. Dans la partie constitutionnelle de la loi, la France s’engage à des résultats, précise Julien Aubert pour qui cela signifie que les affaires où des associations poursuivent l’État pour inaction seront "monnaie courante" à l’avenir, jusqu’à ce que les responsables politiques soient eux-mêmes attaqués. Or, pour le député, "la peur du juge fait que vous avez aussi un forme de frilosité : on fait ceinture et bretelles". "Il y a un vrai risque pour le politique, parce que le vrai débat, la vraie responsabilité, il doit être dans l’hémicycle" et non "devant le juge".

Le deuxième texte instaure l’écocide alors que, souligne le député, "on est déjà le pays le plus désindustrialisé du G7". Ce délit signifie que "vous allez dire à l’industriel : si vous êtes responsable d’un risque potentiel irréversible sur l’environnement, alors dans ce cas là, dès maintenant, avant même qu’il y ait eu la moindre pollution, le juge peut intervenir". Pour Julien Aubert, les industriels vont tout simplement installer leurs usines très loin, ce qui aura pour conséquence que la France n’aura "plus l’industrie", plus "les emplois" mais aura "le CO2 puisqu’ils pollueront dans d’autres pays".

 

"Chez Barbara Pompili, il y a de l’idéologie"

Une réforme constitutionnelle est même à l’ordre du jour, ce à quoi s’oppose Julien Aubert : "il ne faut pas mettre dans la Constitution quelque chose qui donne une obligation de résultats et qui va être la porte ouverte au gouvernement des juges".

Les écologistes sont souvent accusés de faire des choix par idéologie. "Chez Barbara Pompili, il y a de l’idéologie", estime le président d’Oser la France. Le texte présenté par la ministre implique "le retour de l’écotaxe", "l’interdiction des passoires thermiques", "la suppression des vols intérieurs" ainsi que des "attaques" sur les droits des maires ou encore l’écocide. "C’est une écologie qui est punitive. Ça c’est l’écologie Made in Pompili", dénonce le député.

 

 

 

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