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Jérôme Sainte Marie : Personne à droite ne veut "aller s’afficher avec un gouvernement impopulaire"

Jérôme Sainte Marie, Fondateur de PollingVox, société d'études et de conseil spécialisée dans les enjeux d’opinion, Auteur de « Le Bloc populaire » aux Éditions du Cerf, était l'invité du "C'est à la Une" sur Sud Radio.

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Jérôme Sainte Marie, invité du "C'est à la une" sur Sud Radio.

"Effectivement ce gouvernement est la continuation ou la reproduction du précédent", juge Jérôme Sainte Marie. "On a même le retour de Madame Schiappa. Donc on a vraiment l’impression que c’est au sein de ce que l’on appelle régulièrement la Macronie que les choses ont été faites. Le problème c’est que le Macronie aujourd'hui, c’est que c’est un gros quart des Français. Ce n’est pas davantage".

"Il n’y a pas en apparence d’ouvertures à d’autres sensibilités ou bien à la société civile. Il y a deux raisons à cela. Je ne comprends pas à titre personnel qu’il n’y ait pas eu la tentation ou la possibilité d’ouvrir à des personnalités non politiques. Il y a des personnes retirées du jeu politique mais qui existaient encore", explique-t-il. "Qu’il n’y ait pas eu d’ouverture à d’autres sensibilités politiques, ça tient sans doute à ce que les personnes contactées ont tout simplement refusé".

 

"Il n'y avait pas le choix" pour former un gouvernement

"Je crois qu’il n’y avait pas le choix", explique le fondateur de PollingVox. "Posons nous 48h auparavant, on imaginait qu’il pouvait y avoir l’arrivée d’écologistes, on avait pensé à M. Jadot par exemple. On pensait qu’il pouvait y avoir l’arrivée de souverainistes, des personnalités politiques un peu indépendantes sans véritablement d’activité. On avait cité, mais c’était à l’insus de cette personne, M. Montebourg, même s’il n’a jamais été sérieusement envisagé, en tout cas pas par lui", explique-t-il.

"Ils avaient pensé également qu’il y aurait eu un éclatement du monde LR et qu’il y aurait des personnalités de droites qui viendraient. Distinguons deux choses. Au niveau des non parlementaires, on aurait pu penser qu’il y aurait des personnalités de droite, des maires de certaines villes comme le maire de Toulouse ou des personnalités du Sud-est de la France. Je ne suis pas dans le secret des négociations, je ne sais pas pourquoi ça n’a pas eu lieu", raconte-t-il au micro de Sud Radio.

 

"Les parlementaires LR survivants ont été élus sur une claire ligne d'opposition"

"Les consignes chez les LR, comme dans d’autres partis, sont peu respectées", juge Jérôme Sainte Marie. "Quand vous êtes aujourd’hui le maire d’une grande ville, le maire d’une ville comme Toulouse ou comme Nice, dont l’élection ne s’est pas faite par hasard. Vous avez une indépendance d’actions presque totale par rapport à la direction d’un parti, LR, dont le candidat à la présidentielle, a vu son score divisé par quatre en cinq ans et qui a perdu la moitié de ses députés. Si en 2017 ça passait pour une catastrophe pour la droite, aujourd’hui, c’est véritablement un paradis perdu", déclare-t-il.

"Pour les maires et les parlementaires surtout, on voit bien le problème de Macron. Qui aujourd’hui a envie, à droite, d’aller s’afficher avec un gouvernement impopulaire alors même que pour les parlementaires LR survivants, ils ont été élus sur une claire ligne d’opposition. On ne sait pas s’il va y avoir une dissolution dans les trois mois, six mois qui vont venir. Si vous voulez, ce n’est pas formidable pour avoir le plaisir d’être quelques mois ministres de ruiner sa carrière politique", juge l’auteur de Le Bloc populaire.

 

Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

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