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Jean-Baptiste Moreau : "L'expérimentation de la vidéo dans les abattoirs est en marche"

Par La Rédaction

Député paysan de la Creuse, porte-parole de la République En Marche, Jean-Baptiste Moreau était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le mercredi 29 janvier sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Jean-Baptiste Moreau interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le mercredi 29 janvier à 7h40.

Alors que la question du bien-être animal revient régulièrement au cœur du débat public, le gouvernement a dévoilé, mardi 28 janvier, un nouveau plan pour garantir une meilleure éthique dans le monde de l'élevage. Un plan qui ne va pas assez loin pour certaines associations, mais qui n'inquiète pas Jean-Baptiste Moreau, député LREM. "Certaines associations voudraient l'interdiction de tout animal d'élevage donc ça n'ira jamais assez loin pour elles ". 

 

Pour une harmonisation européenne des règles

Que ce soit sur la castration à vif des porcelets ou le broyage des poussins, le député agriculteur estime qu'il faut "aller avec la filière et non contre, dans un laps de temps raisonnable et surtout évoluer au niveau européen". À l'inverse, sans harmonisation au niveau européen, "on ne pourrait pas éviter d'importer des produits qui ne correspondraient pas à nos normes", ce qui "n'aurait pas de sens", juge Jean-Baptiste Moreau. "Ce n'est pas pratiqué par plaisir, ça permet juste de réduire le prix de vente", précise-t-il.

"Les agriculteurs cherchent à diminuer les coups de production pour mettre de l'alimentation la plus saine possible à disposition des consommateurs", explique l'un des porte-paroles de la majorité. Ce nouveau plan a été négocié entre "le ministre de l'Agriculture et les interprofessions de l’œuf et du porc pour être sûr que ce calendrier sera tenable". Parmi les mesures adoptées, "nous avons interdit la nouvelle construction de poulaillers avec des cages pour les poules, cela va donc s'éteindre naturellement", se félicite-t-il.

Ne pas tuer notre agriculture

Pour le député, le danger serait "de tuer notre agriculture et de ne plus être autonome au niveau alimentaire sans significativement améliorer le bien être animal puisqu'on continuera d'avoir des pratiques condamnables dans d'autres pays dont on importera les produits". "Les coûts et normes de production sont déjà haut de gamme par rapport à l'agriculture mondiale", souligne-t-il. "Si on continue comme ça, on risque de déstabiliser notre agriculture, mais pas seulement, une perte d'autonomie au niveau alimentaire peut créer des tensions politiques avec d'autres pays", prévient Jean-Baptiste Moreau.

Parmi les projets du gouvernement, "l'expérimentation de la vidéo dans les abattoirs est en train d'être mise en place. Ça avance, c'est le sens de l'histoire", se réjouit l'agriculteur, citant l'exemple de Carrefour souhaitant obliger les abattoirs partenaires à poser des caméras. Alors que le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume est candidat aux élections municipales et risque donc de céder sa place au sein du gouvernement, Jean-Baptiste Moreau semble être l'un des favoris pour le suppléer. "On peut difficilement refuser un poste de Ministre de l'Agriculture, mais nous verrons ce qu'il se passe, nous attendons la décision du Premier Ministre", affirme-t-il.

Pas de débat au sein de LREM sur la réforme des retraites

Le groupe de la majorité au gouvernement a connu une énième désertion, cette fois de la part de Paula Forteza qui a quitté son siège au sein du Palais Bourbon. "Je regrette la façon dont Paula Forteza a quitté le groupe, elle a eu des responsabilités à l'Assemblée nationale, mais ce sont de mauvaises raisons qu'elle a données", a réagit Jean-Baptiste Moreau pour qui l'unité de son groupe ne fait guère de doute. "Sur la réforme des retraites ce n'est pas là qu'il y a le plus de débat au sein de LREM". Mais En Marche "n'est pas l'abolition du débat, de la droite et de la gauche. Il y a des débats", rassure-t-il.

Une réforme qui ne devrait pas particulièrement affecter le secteur agricole. "Il est rare qu'un agriculteur ait des périodes de chômage, les carrières sont donc souvent complètes", note l'élu."Les agriculteurs en général n'ont pas le problème du départ à la retraite, ils partent le plus tard possible car c'est un métier qui est avant tout une passion", estime Jean-Baptiste Moreau qui tient à souligner la parfaite "maîtrise des syndicats dans les manifestations officielles, où peu de débordements ont été constatés". 

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique" avec Patrick Roger

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