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J-F. Acquaviva : "L'État doit prendre le vote corse à son juste niveau, la balle est dans son camp"

Par La Rédaction

Jean-Félix Acquaviva (Député nationaliste corse) était ce lundi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Au lendemain de la victoire de la coalition des autonomistes et des indépendantistes lors des élections territoriales corses, une question se pose : quelle va être l'attitude du gouvernement ? Jouant la carte de l'apaisement, le député nationaliste Jean-Félix Acquaviva prône un dialogue constructif.

"Ce n'est pas un vote de sanction (...) cela ne s'oppose pas à la République"

Invité ce lundi du Grand Matin Sud Radio, l'élu de la 2ème circonscription de Haute-Corse a d'abord indiqué que "la première priorité (était) de savoir si le gouvernement (allait) mettre en place un cadre de dialogue sans tabou sur la Corse, à savoir sur la question institutionnelle", avec "un nouveau statut d'autonomie" et "le transfert des compétences" pour "agir de manière directe et raisonnable sur la vie économique et sociale des Corses". "Les Corses savent très bien - c'est le sens du scrutin - qu'il faut des leviers institutionnels suffisant dans l'île pour améliorer leurs conditions économiques, sociales, et culturelles sur le territoire", ajoute-t-il. Et l'intéressé de rappeler ce qu'implique la revendication autonomiste sur le plan constitutionnel. "L'autonomie, c'est un mot qui est très simple et très clair en droit constitutionnel français comme européen, c'est le transfert direct des responsabilités. L'autonomie ne peut pas être l'adaptation de Paris des spécificités de la Corse, c'est un transfert de responsabilités partagées entre l'État et la Corse (...), c'est à dire que l'on permet de pouvoir décider librement dans un certain nombre de domaines en termes législatifs, réglementaires et fiscaux".

Autre revendication, l'amnistie des prisonniers corses. Là  encore, M. Acquaviva justifie cette demande par une nécessité d'apaisement et d'efforts réciproques. "Quand on sort de 50 ans de conflit, de rapports de force, d'ambiguïté entre Paris et la Corse, il faut bien tourner la page (...) et arriver à une logique d'amnistie parce qu'il faut bien faire la paix et pour faire la paix, il faut avoir du courage", affirme-t-il, ajoutant que "l'apaisement se construit pied à pied" et qu'il "faut des hommes de bonne volonté des deux côtés". 

"Le vote est totalement légitime, totalement clair et ne peut pas faire l'objet de contestations. Ce n'est pas un vote de sanction, mais un vote d'adhésion renouvelée à un projet : l'autonomie, à la reconnaissance de la langue, de reconnaître la Corse dans sa spécificité", poursuit-il, comme pour mieux balayer d'éventuelles critiques quant à la faible participation du scrutin. "Cela ne s'oppose pas à la République, c'est une volonté d'émancipation démocratique, claire et transparente. Il faut que le gouvernement prenne ce vote fort à son juste niveau. La balle est dans son camp !", conclu-t-il.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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