Retranscription des premières minutes :
- Vous êtes bien sur Sud Radio. Il est 8 h 14. Et votre invité ce matin, Jean-François Aquili, vous recevez Thierry Mariani, qui est député européen et candidat RN à la mairie de Paris. Bonjour, Thierry Mariani. Bonjour.
- Les agriculteurs en colère vont-ils rester mobilisés pour Noël et les fêtes de fin d'année ? Vous avez entendu le gouvernement qui ne tolérera plus de nouveaux blocages. C'est ce que dit la porte-parole Maude Bréjon. Quant à Laurent Nunez, lui, il appelle à la responsabilité pour lever les barrages. Qu'est-ce que vous dites ce matin, vous ? Je comprends la colère des agriculteurs, parce que franchement, quand on voit les derniers événements où le gouvernement a fait preuve d'une brutalité quand même totalement, j'allais dire, excessive, quand on utilise un hélicoptère, les blindés de la gendarmerie pour tout ça, pour accompagner un abattage d'un élevage, c'est quand même disproportionné avec des agriculteurs qui sont pas des voyous. Thierry Mariani, vous êtes quand même, vous, un partisan de l'ordre public. Absolument. Des blocages en période de fin d'année, ça vous dérange pas, ça ? Si, ça me dérange. Mais je remarque qu'ils sont responsables. Voilà. Ils manifestent. Mais jusqu'à présent, ils font des barrages filtrants.
- Ils l'ont dit très clairement. Par exemple, j'écoutais ce matin certains responsables agricoles qui disaient « On laisse passer les touristes. Par contre, on bloque certains camions parce qu'on veut être sûr qu'il n'y ait pas de bêtes qui transitent par notre territoire et qui pourraient à nouveau développer la maladie ». Donc non, ils sont responsables.
- Il n'y a aucun problème. Simplement, ce qu'ils demandent, c'est qu'il y ait un allègement du protocole et qu'on fasse, si vous permettez, très simplement la même chose qu'à l'île de la Réunion en 1992, c'est-à-dire quand il y a une bête contaminée, on n'abat pas tout le troupeau immédiatement. On isole le reste du troupeau et on attend de voir si c'est nécessaire et s'il y a d'autres bêtes contaminées.
- La revendication de la coordination rurale, de la confédération paysanne, comment est-ce que vous expliquez, Thierry Mariani, que cette idée-là ne s'impose pas aujourd'hui ? Que l'abattage continue ? Parce qu'on a un gouvernement qui, à chaque fois, d'abord, n'est pas dans le dialogue et, deuxièmement, prend des mesures catégoriques.
- Je vous rappelle que l'Union européenne, pour une fois, l'Union européenne n'impose pas l'abattage.
- Et d'ailleurs, l'abattage systématique des troupeaux, dès qu'il y a une bête contaminée.
- Et d'ailleurs, si vous regardez l'Italie, il y a une autre stratégie.
- J'ai entendu, ce matin, que la ministre de l'Agriculture allait, en Italie, voir comment ça se passait.
- Tant mieux, parce que ce qu'on demande, simplement, ce que demandent les agriculteurs, ils sont responsables.
- Quand une bête est contaminée, il faut l'abattre.
- Mais ce n'est pas forcément que tout le troupeau est contaminé.
- Mettons ce troupeau, dans ce cas-là, en quarantaine et regardons l'évolution.
- En attendant, vaccinons, vaccinons, vaccinons.
- Alors, il y a le sujet connexe, c'est la signature avec le Mercosur, report de la signature.
- Vous dites bravo ? Report, vous dites bravo ? Non, je vous pose la question.
- Vous me dites ça avec le sourire, c'est-à-dire que je pense que vous avez tout à fait compris, comme beaucoup de Français, que, franchement, un mauvais traité appliqué à partir de décembre, ça reste un mauvais traité si on le signe en janvier.
- Il ne faut pas signer, alors.
- Comment ? Il ne faut pas signer.
- Non, de toute façon, si vous voulez mon avis, je pense qu'il sera accepté.
- Pourquoi ? On a obtenu un report, soyons clairs, parce que Mme Mélanie, qui est un peu plus écoutée que M. Macron à Bruxelles, s'est joint à cette position pour des raisons nationales en Italie, et c'est vrai que France plus Italie, on a obtenu un report.
- Mais l'Italie est très claire, pour elle, ce n'est qu'un report, et donc, en réalité, ce qu'on demande de nous, c'est qu'on ne signe pas ce traité.
- Pourquoi ? Parce qu'une fois de plus, dans ce traité, le grand perdant, ce sera l'agriculture française.
- Vous savez, tous ces traités de libre-échange, si vous me donnez une minute, sont bâtis sur le...
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