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“Il faut des soldats au sol en Irak” affirme Rihan Cypel

Par La Rédaction

Eduardo Rihan Cypel, député PS de Seine-et-Marne membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées, était l’invité politique de Sud Radio ce lundi.

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Membre de la commission de la Défense nationale à l'Assemblée nationale, Eduardo Rihan Cypel est revenu ce matin sur Sud Radio sur l'engagement de la France en Irak, contre l'État islamique. "La menace est asymétrique", composée "de petits groupes très mobiles, très souples", affirme le député PS."La France va aussi loin qu'elle le peut en fonction de sa stratégie et de ses principes", poursuit-il, rappelant que le Gouvernement français agit "sur demande du gouvernement souverain irakien". "Nous donnons aussi de l'armement aux combattants peshmergas kurdes", précise Eduardo Rihan Cypel."Nous en sommes déjà à plusieurs dizaines de frappes (...) c'est très peu par rapport aux capacités de notre armée", précise le député. Sur leur nombre précis : "C'est très vague, répond-il. Il y a des objectifs définis à l'avance, logistiques, par exemple quand nous avons frappé au nord de l'Irak dans la région de Mossoul, où était emmagasiné du matériel, où il y avait des puits de pétrole. Il y a d'autres objectifs que nous ne sommes pas capables de définir à l'avance comme des déplacements de 4x4 transportant du matériel militaire, et là c'est l'état-major qui en décide."

“Un travail diplomatique extrêmement serré”

En Irak, "tout ne sera pas militaire", indique Eduardo Rihan Cypel. La France peut peser aussi sur les volets politique et financier. Pour le premier, "la France fait un travail diplomatique extrêmement serré avec l'ensemble des pays concernés, explique le député. Je pense en particulier au travail bilatéral effectué avec la Turquie, parce qu'il y a des réseaux et des filières qui sont concernés. Nous avons renforcé notre coopération. Nous prenons aussi des mesures en Irak, où il faudra des soldats au sol à un moment donné (…) Soit par l'armée irakienne, soit par les peshmergas. On pourra les aider, y compris en les armant (…), et en intégrant aussi des communautés sunnites sur place qui ont été éjectées du gouvernement et qui n'occupent plus de postes de responsabilité (…) C'est l'une des causes des divisions en Irak, qui a fait que beaucoup de tribus sunnites ont alimenté les rangs du groupe terroriste EI Daech".

“Assécher le financement d’EI”

Eduardo Rihan Cypel préconise aussi d'"assécher le financement d'EI par un certain nombre de groupes ou de pays, ou de structures de la région. Il y a un travail sérieux à faire pour assécher ces groupes, c'est un volet fondamental".Enfin, interrogé sur la présence française en Irak pour lutter contre EI, "je ne sais pas si nous resterons dix ans, répond le député, mais probablement plusieurs années parce que, quand vous avez une armée comme celle de Daech EI, avec 30 000 combattants bien organisés, bien implantés, avec un affaiblissement des États sur lesquels ces groupes opèrent – je pense à l'Irak et à la Syrie –, il faut de la détermination parce que ce combat est juste".Réécoutez l'intégralité de l'interview d'Eduardo Rihan Cypel en cliquant sur "17/11 l’invité politique de Sud Radio : Eduardo Rihan Cypel, PS : commission de la Défense nationale, dans la rubrique "les derniers podcasts", dans la colonne de droite sur le site de Sud Radio.

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