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Hervé Morin : "Bayrou ? Je ne vais pas crier avec les chiens, ce n’est pas ma nature"

Par Benjamin Jeanjean

Le président de la région Normandie Hervé Morin était l’invité ce mercredi de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat présentée par Cyril Viguier, avec la presse quotidienne régionale. Le président du parti Les Centristes dit comprendre la décision de François Bayrou de démissionner de son poste.

"Depuis la démission de Sylvie Goulard, le lapin était dans les phares de la voiture". Sur le plateau de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale, Hervé Morin a longuement évoqué la décision de François Bayrou de quitter son poste de ministre de la Justice, lui qui est aujourd’hui empêtré dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem. "La démission de Sylvie Goulard, une décision honorable, rendait impossible pour François Bayrou comme Marielle de Sarnez leur maintien au gouvernement", a-t-il notamment déclaré.

Quand Hervé Morin cite Mitterrand pour soutenir François Bayrou

Refusant d’enterrer politiquement le MoDem ("En politique, tant que vous n’êtes pas morts physiquement, vous n’êtes pas morts. Il y a 40 députés en capacité de pouvoir reconstruire un réseau, et qui seront dans la majorité présidentielle"), Hervé Morin ne souhaite pas accabler plus que cela François Bayrou. "Je ne vais pas crier avec les chiens, ce n’est pas dans ma nature. (…) Il aura le temps de donner les explications nécessaires. C’est compliqué de se retrouver garde des Sceaux pour défendre une loi sur la transparence et de faire l’objet de papiers dans les journaux toutes les semaines", explique-t-il. "François Mitterrand disait "En politique, les bons moments ne sont pas éternels, et les mauvais moments ne durent pas". Je reprendrais volontiers cette phrase pour François Bayrou", conclut-il.

Cette nouvelle affaire fait en tout cas mauvais genre pour un président de la République qui s’est voulu irréprochable. "Emmanuel Macron nous a expliqué qu’il retardait l’annonce de son gouvernement parce qu’il fallait vérifier plus complètement la situation de chaque ministre. En vérité, ça fait déjà 4 de chute. En plus de ça, il y a eu hier des perquisitions chez Havas, Publicis et Business France, dont la présidente de l’époque est elle aussi au gouvernement. Pour un Président qui nous a dit que désormais on avait des hommes et femmes insoupçonnables, je constate que ça commence assez mal", ironise-t-il.

"Ne pas se baser uniquement sur un discours identitaire à la Sens Commun"

En ce qui concerne sa propre famille politique, l’ancien ministre de la Défense, président du parti Les Centristes (ex-Nouveau Centre), appelle à de grands changements. "On a besoin de reconstruire notre logiciel politique et de refaire la maison du sol au plafond, comme l’a dit Valérie Pécresse. On ne peut pas s’appuyer uniquement sur un discours identitaire inspiré de Sens Commun. Il faut bâtir une formation politique de droite et du centre, moderne, ouverte, prenant en compte la diversité du 21ème siècle", préconise-t-il.

Le Normand a également eu un mot pour un autre Normand, Édouard Philippe, aujourd’hui à Matignon. "Il s’est mis en recul pendant la présidentielle, estimant que cette campagne n’était pas la sienne. (…) Ce ne sera pas si simple que ça pour Édouard. Je pense qu’on n’aura jamais une concentration aussi forte des pouvoirs entre les mains de l’Élysée. Or, les démocraties qui marchent et qui s’adaptent, c’est celles où il y a un vrai équilibre des pouvoirs et où les territoires sont reconnus comme étant capables de porter cette rénovation", assure-t-il.


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