Le gouvernement lance un séminaire sur la sécurité, mercredi 9 septembre. Jean Castex y participera, mais à distance, ayant été considéré cas contact. Pour Guillaume Larrivé, "comme tous les Français, on doit faire attention" lors des déplacements obligatoires et nécessaires dans le cadre de la fonction d’élus. "J’essaie, comme vous, de mettre le masque, de respecter les gestes barrières", assure le député qui ne souhaite pas se prononcer sur la réduction de la durée de la quarantaine, n’étant pas spécialiste. "Je ne sais pas si c’est quatorze jours, si c’est sept jours. Ce que je sais, c’est qu’il faut faire très attention parce qu’évidemment la pandémie n’est pas derrière nous", rappelle-t-il.
Arrêter "les grands discours" sur la sécurité
L'élu Les Républicains a demandé, dans une tribune, "d’arrêter les grands discours" sur la sécurité et la lutte contre l’insécurité. "C’est un travail en réalité très difficile qu’on doit prendre de manière pratique", estime le député qui souhaite donner "plus d’initiatives" aux cadres intermédiaires dans les effectifs des forces de l’ordre, afin de "faire plus confiance au terrain" et aux maires, là "où les maires font le boulot". Pour une meilleure efficacité, le député de l'Yonne souhaite "mettre sous commandement mixte Préfet-maire des forces de sécurité publiques".
À l'inverse, "vous avez des endroits où vous avez des maires qui sont complices de l’insécurité", dénonce-t-il, pointant du doigt "des deals communautaristes". Dans ce cas, il propose de "mettre sous tutelle un territoire communal". Sur le sujet des prisons, Guillaume Larrivé ne les estime "pas forcément la solution dans tous les cas" comme "pour un mineur primo-délinquant", par exemple. "Lorsqu’un délinquant commet, par exemple, deux ou trois actes de violences graves : moi je propose qu’on criminalise, c’est-à-dire qu’on le punisse d’une peine de réclusion criminelle d’au moins dix ans", propose le parlementaire, qui ajoute vouloir "éliminer socialement" les individus les plus problématiques.
La question du terme "ensauvagement" est toujours sur le devant de la scène médiatique : Emmanuel Macron a critiqué le "kamasutra de l’ensauvagement" que ferait, selon lui, la presse. "On ne doit précisément pas faire trop de débats de mots", rappelle à l'ordre Guillaume Larrivé qui estime qu’il y a "eu beaucoup de retard" sur la sécurité durant la première partie du quinquennat d’Emmanuel Macron. "Christophe Castaner a été nul", juge le député, se retenant de se prononcer sur les capacités de Gérald Darmanin ou ses rapports avec le Chef de l’État et le Garde de Sceaux. "On juge les gens aux actes", admet-il.
Vers un retour de Nicolas Sarkozy ?
À l'approche des élections présidentielle 2022, Les Républicains semblent avoir du mal à trouver un candidat unique, François Baroin, un temps pressenti, semblant finalement frileux. Guillaume Larrivé rappelle qu’il a été "porte-parole de Nicolas Sarkozy lorsqu’il a fondé Les Républicains, en 2015-2016 et reste très engagé dans ce mouvement".
"L’avenir des Républicains", selon le député de l’Yonne, passera par "un travail sur les territoires" et "contribuera dans un état d’esprit d’intérêt général", sur un plan national. Une nécessité car "on est en train d’affronter la dépression économique la plus grave depuis 100 ans", prévient Guillaume Larrivé qui rappelle la mission des parlementaires : "travailler pour l’intérêt national".
Au sujet du prochain candidat en 2022, "on s’organisera en 2022", assure-t-il. Le député juge qu’il n’y a pas énormément de personnes qui pourraient tenir le rôle de chef de l’État, tout en soulignant que Nicolas Sarkozy "peut être une hypothèse, évidemment". "Il a cette capacité de leadership et cette capacité presque historique à diriger la nation", estime le député de l'Yonne. "S’il voulait revenir dans l’arène politique, je serai bien sûr à ses côtés", annonce Guillaume Larrivé.
Ancrer le plan de relance sur le territoire
Au contact du terrain en passant cinq jours par semaine dans l'Yonne et deux jours à Paris, le député sent "monter une grande détresse sociale" et prévient "qu'il ne faut pas qu'on se plante dans la capacité à brancher le plan de relance sur les territoires". "Je veux soutenir les salariés en difficulté, les entreprises avec des carnets de commandes qui ne dépassent pas novembre ou décembre", assure-t-il. Il insiste sur le fait que "ces 100 milliards d'euros doivent se décliner concrètement dans les PME et PMI de tout le territoire". Guillaume Larrivé ajoute qu'il ne faut "absolument pas se rater dans la définition et l'application du plan de relance". "Je ne suis évidemment pas En Marche mais je veux que ça marche", conclut-il.