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G. Collard : "Lever l'état d'urgence, c’est comme provoquer les terroristes"

Par Mathieu D'Hondt

Gilbert Collard, député du Gard apparenté FN, était ce jeudi l'invité de Territoires d'infos.

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Invité ce jeudi sur le plateau de l'émission Territoires d'infos, retransmise en simultanée chez nos confrères de Public sénat, Gilbert Collard est notamment revenu sur la déclaration du ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, qui a laissé entendre la veille que toutes les conditions étaient réunies pour une levée de l'état d'urgence en France.

"La dernière fois, on a eu un attentat"

Selon le député du Gard - qui considère pourtant "que l'état d'urgence ne sert pas à grand chose" car il est utilisé en France comme un "effet placebo" - "oser dire que la période ne semble plus nécessaire" est "une folie psychologique et une faute politique". C'est "comme si on provoquait les terroristes" a-t-il ajouté. Et l'avocat de rappeler que "la dernière fois que François Hollande avait" envisagé "de le suspendre, on avait eu un attentat", faisant ainsi référence à l'attaque de Nice le 14 juillet 2016.

Comme pour mieux critiquer l'inefficacité de la mesure, Gilbert Collard a tout de même indiqué que cette dernière "n'avait pas empêché Nuit debout, ni que l'on incendie des fonctionnaires de police".

La transition était d'ailleurs toute trouvée puisque le député a été interrogé ensuite sur la possibilité d'un retour de la police de proximité en France, plutôt plébiscitée par les Français si l'on en croit de récents sondages.

"Je pense que tous les ingrédients sont réunis pour une guerre civile"

Tout en rappelant qu'il avait été "l'un des premiers à remettre en cause la suppression, par Gaston Defferre, des commissariats de quartier", Gilbert Collard s'est prononcé en faveur du "rétablissement" de ces derniers, ainsi que pour la mise en place d'une "police de proximité armée d'un pistolet, d'un sifflet et d'une matraque".

Affirmant que "tous les ingrédients sont réunis pour une guerre civile", il a déclaré qu'en cas de victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle, le FN "fera respecter la loi civile et républicaine, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", ajoutant que la situation actuelle est un "bordel monumental".

Enfin, Gilbert Collard a été questionné sur certains sujet fâcheux pour le Front national et notamment la suspension d'un élu frontiste, qui avait tenu des propos négationnistes dans un reportage diffusé sur la chaîne de télévision C8. Critiquant d'abord "la manière scandaleuse" avec laquelle a été réalisé ce documentaire - des méthodes qu'il qualifie de "comportements de flics d'ancien régime" - il a toutefois reconnu que le parti avait "quelque fois hélas un ou deux Meklat" (allusion à l'affaire des tweets de Mehdi Meklat) et qu'il fallait "les virer tout de suite", comme l'a fait Marine Le Pen.


Gilbert Collard - Territoires d'infos (16/03/2017) par publicsenat

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