En déplacement au pays basque afin de visiter une exploitation de piment d'Espelette à Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques), François Fillon a été chahuté à son arrivé sur les lieux. Accueilli par une trentaine de manifestants favorables à la libération de militants basques, l'ex-Premier ministre a essuyé des jets de projectiles, notamment des œufs, et sa venue a été accompagnée d'un concert de casseroles de la part des manifestants qui scandaient "Fillon, démission" et "Penelope, l'enveloppe".
Ce "comité d'accueil" brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Presorat etxerat" ("Prisonniers à la maison") et "Amnistia". Des revendications qui font référence à l'actualité locale puisqu'une manifestation pour la libération de militants basques est en effet prévue ce samedi après-midi dans la ville de Bayonne.
Indifférent et imperturbable malgré cet accueil houleux, François Fillon a ensuite participé à une table ronde avec des élus locaux, dans une ambiance détendue. Lors de cette réunion, le candidat de la droite et du centre a commenté cette arrivée mouvementée, affirmant qu'il s'agissait d'un "comportement totalement anti-démocratique" tout en ajoutant qu'il encourageait ces militants "à continuer".
S'adressant aux journalistes présents sur place, François Fillon, qui tenait un pot de piment dans sa main, a glissé, non sans une certaine ironie, "surtout, ne me faites pas de cadeau, il va falloir que je déclare la valeur". Une allusion à peine voilée aux récentes polémiques suscitées par les révélations sur les costumes et montres de luxe qui lui ont été offerts par de généreux donateurs.