François Fillon se voit une nouvelle fois pointé du doigt pour son train de vie dispendieux. Après l'affaire des costumes de luxe, qui avait sérieusement écorné son image déjà ternie par l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs pesant sur son épouse, c'est désormais son goût pour les montres de luxe qui est mis en lumière.
Ainsi, dans sa déclaration de patrimoine, l'ex-Premier ministre déclare posséder au 1er janvier 2017 deux montres, estimées "selon son évaluation personnelle" à 15 000 et 12 000 euros. Deux objets de grandes valeurs qu'il a reçus en cadeau de la part de deux généreux donateurs.
L'un d'entre eux, Pablo Victor Dana, est un homme d'affaire italo-suisse. Il est notamment connu pour s'occuper de la gestion d'un fond financier à Dubaï et possédait également par le passé la marque d'horlogerie "Instruments & mesures du temps", une enseigne dont il était le fondateur mais qui a finalement été liquidée en 2014.
Un cadeau "désintéressé"
Interrogé par nos confrères de France Info, ce dernier a assuré que ce cadeau était "complètement désintéressé", ajoutant qu'il admirait François Fillon et partageait avec lui "la passion commune des courses de voitures anciennes", ainsi que "les mêmes valeurs familiales". Il a par ailleurs précisé que cette montre de luxe offerte à l'ex-Premier ministre lui avait été remise "personnellement à Matignon lors d'un voyage accompagné de [sa] femme et de [ses] enfants à Paris". Selon France Info, Pablo Victor Dana aurait fait des cadeaux similaires à d'autres personnalités afin de vanter les mérites de sa marque.
L'autre montre en question a été offerte à François Fillon en 2013 par l'horloger suisse Rebellion à l'occasion de la 81ème édition des 24 heures du Mans, à laquelle le patron de l'enseigne avait assisté car il sponsorisait l'une des écuries en lice. Ce cadeau n'était qu'un geste "très amical" "sans aucun sous-entendu", selon l'un des cadres de l'entreprise.
François Fillon a depuis confirmé ce cadeau reçu de la part de Pablo Victor Dana, tout en déplorant, comme pour l'affaire des costumes, que la presse se fasse l'écho de ces informations "relevant de [sa] vie privée".