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Exclusions et règlements de comptes au menu du bureau politique des Républicains

Par Benjamin Rieth avec AFP

Les Républicains organisent mardi un bureau politique au siège du parti à Paris. Il va notamment être questions des possibles exclusions de six figures LR dont le Premier ministre Édouard Philippe. 

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Terrassés par le désastre présidentiel de François Fillon, groggys après l'ascension express de la République en marche à l'Élysée comme à l'Assemblée, Les Républicains se réunissent en fin de journée lors d'un bureau politique dans leur QG parisien. Au menu, la mise à la porte potentielle de figures LR, à commencer par le Premier ministre lui-même, trois membres du gouvernement - Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, et Sébastien Lecornu, ainsi que deux députés "constructifs", Thierry Solère et Franck Riester.

Pas d'exclusion lors du bureau politique

"Voilà un bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire", a dit lundi lors de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio Pierre-Yves Bournazel, député LR de Paris, y voyant une "vieille méthode politique". "Il faut qu’on accepte la pluralité des idées. Si on considère que certains ont de mauvaises idées, qu’ils ne sont pas dans ligne et qu’il faut les exclure, c’est la preuve que les Républicains ne sont plus dans la capacité de rassembler", a-t-il ajouté.

Alors que le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer avait indiqué que l'exclusion éventuelle serait "débattue" au bureau politique, un cadre LR a assuré à l'AFP qu'il n'y avait "pas d'exclusion à ce stade" mais une "procédure interne habituelle", pour permettre aux personnes mises en cause de "s'expliquer" avant une "éventuelle sanction". Bernard Accoyer a d'ailleurs laissé la porte entrouverte à un possible retour dans la famille de certains "Constructifs", mais "pas pour ceux qui étaient à la manœuvre".

"Des procédés staliniens"

La question divise en interne. Il y a les tenants d'une exclusion : le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, le trésorier du parti, Daniel Fasquelle, l'ancienne ministre, Nadine Morano, ou le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont. "On ne reconstruira pas si on est dans l'ambiguïté, un pied dedans, un pied dehors (...). À un moment, il y a des chemins qui diffèrent, il faut en prendre acte de manière totalement apaisée", a aussi plaidé le député de l'Yonne Guillaume Larrivé. 

D'autres sont opposés à ce type de sanction. Pour le maire LR de Nice Christian Estrosi, ce sont des "procédés staliniens". Vice-président LR d'Île-de-France, Geoffroy Didier a affirmé lundi au Figaro que "l'on peut parfaitement être membre des Républicains" et "soutenir" le gouvernement s'il "va dans le bon sens".

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